LAUDUN-L’ARDOISE La plainte du maire contre « Laudun-l’Ardoise énergie positive » classée sans suite
L’affaire démarre il y a un an, le 14 juin 2023, lorsque l’association « Laudun-l’Ardoise énergie positive » adresse un courrier à la préfète du Gard évoquant « l’affaire Berkane », du nom d’un élu initialement de l’opposition municipale, qui aurait été « acheté » par le maire Yves Cazorla grâce à l’obtention d’une délégation et d’un logement social neuf.
Cette lettre sera suivie en octobre d’un dépôt de plainte par le maire de Laudun-l’Ardoise Yves Cazorla pour « dénonciation calomnieuse », puis en décembre du vote de la protection fonctionnelle pour le maire et Mohamed Berkane. « Cette plainte a été classée sans suite par la procureure de la République », annonce le président de l’association Ludovic Di Rollo.
Un classement sans suite qui fait dire à Ludovic Di Rollo que le maire doit arrêter « ses messages contre notre association pour tenter de nous décrédibiliser, qui de toute façon ne fonctionnent pas, puisque nos sympathisants sont de plus en plus nombreux. » « L’abbé Pierre disait que quand on s’indigne, il convient de vérifier qu’on est digne », rajoute Dominique Griotto, du Comité de défense du hameau de l’Ardoise qui, s’il n’est pas membre de l’association, l’accompagne. L’association affirme qu’elle aurait pu à son tour déposer plainte contre le maire, « puisque la calomnie vient de lui », estime Martial Garcia, membre du bureau de « Laudun-l’Ardoise énergie positive, mais « le vote de la protection fonctionnelle nous contraint à ne pas le faire, car les Laudunois et les l’Ardoisiens paieraient à la fin. » La protection fonctionnelle entraîne la prise en charge des frais d’avocat par la commune.
L’affaire devrait donc en rester là. Pour Ludovic Di Rollo, les élus « ont simplement voulu nous faire taire », y compris l’opposition « qui pour nous fait partie de la majorité, nous les tenons aussi pour responsables de cette plainte. » En attendant, « on est toujours là, et on continuera à faire notre travail », avertit-il.
La réaction d’Yves Cazorla
« Je n’ai pas encore le classement sans suite définitif. Ils n’ont pas gagné quoi que ce soit, c’est juste que la plainte n’a pas été traitée. Sur la protection fonctionnelle, ça a coûté quoi ? Pas grand chose, il ne s’agit que d’une plainte, on n’est pas allés au tribunal. Le but de cette plainte était que ces agressivités cessent. »