Les relations entre les deux anciens colistiers ne s'arrangent pas, en témoignent les propos acrimonieux qui vont suivre. Dans sa lettre ouverte, Patrick Pannetier expose que "les commissions municipales ne sont pas organisées bien que prévues au règlement du conseil municipal (article 4), voté sous ce mandat. Cette réglementation n’est pas respectée. Est-ce la peur de ne pas pouvoir répondre aux questions techniques posées qui empêche de convoquer ces réunions ?" Il ajoute : "Aujourd’hui, c’est une posture autoritaire et stérile qui est appliquée tous azimuts. Partager les dossiers avec l’opposition et avec les administrés, n’est pas un signe de faiblesse."

Patrick Pannetier déplore la difficulté pour les conseillers d'opposition de s'exprimer en conseil municipal car "systématiquement interrompus" et souvent l'absence de réponse concrète quand ils posent une question. "Qu’attendez-vous, Monsieur le maire, pour appliquer la réglementation, pour remettre en place les commissions, pour permettre à l’ensemble des conseillers de poser des questions et pour répondre aux questions techniques comme celles sur le fond", interroge Patrick Pannetier. 

"Il y a en ce moment une grande frustration parmi des administrés Laudunois et L’Ardoisiens"

Et ce dernier de mettre le coup de grâce : "Il y a en ce moment une grande frustration parmi des administrés Laudunois et L’Ardoisiens qui, comme nous, souhaitent faire avancer les affaires communales et essaient de comprendre vers quoi vous vous dirigez. La démocratie est à ce prix. [...] Le constat aujourd’hui, c’est que pour vous, il ne s’agit plus de confronter des idées différentes, mais de détruire en toute conscience ceux qui ne pensent pas comme vous."

La teneur du communiqué-réponse d'Yves Cazorla n'est pas plus tendre. L'édile se dit "peiné de voir comment évolue (son) ex-premier adjoint", listant une flopée de griefs allant du boycott de conseils municipaux à la démission de ses colistiers. Le maire en rajoute une couche : "Son côté ultra-négatif et non constructif le porte à tout rejeter en bloc dès que ça vient de la municipalité actuelle, même quand c’est lui-même qui en est à l’origine. Je maintiens qu’une opposition est utile et souhaitable quand elle est…constructive."

"Nous avons abordé avec bienveillance tous les sujets à l’ordre du jour du conseil municipal"

Voilà sur la forme... Sur le fond de la question, Yves Cazorla affirme que "des commissions d’urbanisme et des finances sont organisées quand le sujet mérite un peu d’explications et pour purger les questions techniques avant le conseil municipal afin que les élus ne se consacrent qu’à la partie politique du sujet. L’opposition a toujours eu sa place dans ces commissions."

Il poursuit : "Nous avons à chaque fois abordé avec bienveillance tous les sujets à l’ordre du jour du conseil municipal en toute transparence, sans nous cantonner à ceux de l’urbanisme et des finances. Ils ont la parole en séance plénière autant qu’ils le souhaitent dans la mesure où les questions concernent les sujets qui sont à l’ordre du jour, conformément à la réglementation."