Publié il y a 2 jours - Mise à jour le 28.06.2024 - Marie Meunier - 2 min  - vu 274 fois

LÉGISLATIVES 3e circonscription : Valery Fourmi, une "candidature pour que le monde du travail se fasse respecter"

valéry fourmi

Valéry Fourmi, candidat Lutte ouvrière, sur la 3e circonscription du Gard.

- photo DR

Sur la 3e circonscription du Gard, sept candidats sont en lice pour ces élections législatives anticipées, dont la députée RN sortante, Pascale Bordes. Face à elle, il y a notamment Valéry Fourmi qui part avec l'étiquette Lutte ouvrière. 

Informaticien de métier et habitant Vergèze, Valéry Fourmi, 54 ans, sera le candidat Lutte ouvrière sur la 3e circonscription du Gard. Il avait déjà été suppléant dans la 2e circonscription, mais candidate pour la première fois en tant que titulaire. Le soir où Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale et la tenue de ces élections anticipées, il a eu un déclic collectif avec ses camarades. Ils ne veulent pas "laisser le champ libre à seulement des arguments électoralistes." Même s'il ne réside pas dans la 3e circonscription, Valéry Fourmi explique : "Je me présente sur cette circonscription pour que nos idées soient représentées et que les travailleurs aient la possibilité de s'exprimer dessus. On n'aborde pas tellement des problèmes locaux, ces élections sont nationales. Les difficultés des travailleurs rencontrent à Bagnols sont équivalentes à celles du Gard et partout dans le pays."

Encarté chez Lutte ouvrière depuis plusieurs dizaines d'années, Valéry Fourmi tenait à apporter sa candidature sur ce scrutin, "alors que le discours ambiant est assez nauséabond, entre la montée du RN qui pose souci, et les arguments qui lui sont opposés." Face à cela, le candidat propose un argument de lutte de classe : "Ce qui nous définit, ce n'est pas notre religion ou notre couleur de peau, mais notre place dans la société. Aujourd'hui, le monde du travail n'a pas besoin d'être divisé mais réuni autour de luttes pour des objectifs qui lui sont propres." Classé à Gauche, comme la candidate du Nouveau Front populaire, Valéry Fourmi revendique un discours et des perspectives différents. Il sera suppléé dans cette élection par le nîmois Robert Mischer. 

"Le monde du travail a une force et l'arme de la grève"

Le candidat Lutte ouvrière veut incarner la voix des travailleurs qu'ils estiment lésés, "alors que la part de revenus qui revient aux capitalistes augmente". S'il devenait parlementaire, il tenterait à son échelle de dévoiler les pièges tendus "à travers certains accords. Souvent derrière les décisions politiques, il y a des intérêts économiques en jeu, souvent des grands groupes industriels français". 

Le candidat Lutte ouvrière n'a pas beaucoup eu le temps de faire campagne avec ces délais express. Mais les gens qu'il rencontre témoignent de leur inquiétude vis-à-vis de la montée du Rassemblement national. "Ils se demandent comment on en est arrivé là. Comment un discours qui était tabou il y a une dizaine d'années est devenu très important, voire majoritaire. C'est arrivé car ça a été avalisé par les différentes personnes qui se sont succédé au gouvernement avec des arguments nationalistes", relate le candidat.

D'autres habitants lui parlent du niveau de vie, des retraites et salaires indignes pour des travaux compliqués et des cadences fortes. Valéry Fourmi reste persuadé que "le monde du travail a une force et l'arme de la grève. C'est en s'en prenant à nos propres capitalistes que nous parviendrons à obtenir des droits et à vivre dignement. On est dans une société où l'on produit de plus en plus de richesse, mais le fruit de ce travail ne revient pas aux gens qui fournissent les travaux les plus harassants et les plus mal payés." En clair, il revêt "une candidature pour que le monde du travail se fasse respecter, soit fier de la force qu'il a et puisse l'exprimer lors de combats politiques.

Marie Meunier

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