Ça y est, le casting pour défendre les couleurs de la majorité présidentielle aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet est au complet dans le Gard. Dans le département, la mission sera difficile pour les candidats après la défaite aux Européennes du 9 juin dernier.  

Sur la première circonscription, qui regroupe notamment la ville de Beaucaire et une partie de la ville de Nîmes, c’est la présidente de Renaissance et élue municipale d’opposition à Nîmes, Valérie Rouverand, qui se présente. La tâche sera bien entendue ardue : il y a deux ans, la députée sortante Françoise Dumas s'était cassée les dents face au candidat RN - devenu député, Yoann Gillet. Une défaite qui illustrait surtout la fin du front républicain. À noter également qu'aux Européennes, la liste Besoin d'Europe de la majorité présidentielle est arrivée troisième, derrière le RN et LFI, avec 5 087 voix contre 9 200 en 2022 pour le premier tour des Législatives. 

Sur la deuxième, les candidats n'ont pas été nombreux à vouloir "aller au casse-pipe". Au lendemain de la dissolution, l’ex-candidat et délégué d’Horizons dans le Gard, Yvan Lachaud, annonçait qu’il n'irait. En Petite Camargue, le RN a fait son meilleur score aux européennes avec 46% soit  24 390 voix contre 5 678 voix pour Renaissance. S'il ne faut préjuger de rien, il y a de fortes chances que le député sortant Nicolas Meizonnet soit réélu. Après d'intenses négociations, c'est Sophie Pellegrin Ponsole, du parti Horizons, qui partira au charbon. 

Sur la troisième, celle du Gard rhodanien, la majorité présidentielle va essayer de prendre sa revanche avec un autre candidat Horizons. Mission impossible ? Il y a deux ans, le député sortant, Anthony Cellier, était battu à la surprise générale. Après des Européennes remportées (22 027 voix soit 40,63%) mais aussi, plus localement l’affaire de l’imam de Bagnols, nul doute que le RN et sa députée Pascale Bordes ont le vent en poupe. Pour conduire la bataille, c’est adjoint à la sécurité de la ville de Bagnols, Christian Baume, qui tentera d'arracher sa place pour le second tour et de convaincre les électeurs de faire front... Républicain. 

Sur la quatrième circonscription regroupant une partie d’Alès, les Cévennes et la commune de Pont-Saint-Esprit, c'est l'élue d'opposition de Saint-Martin-de-Valgalgues, Nadia El Okki qui sera candidate. L'ex-candidat Philippe Ribot a jeté l'éponge. Comme partout, la bataille sera âpre. Sur cette circonscription le RN est arrivé en tête aux Européennes avec plus de 42% des voix soit 22 207 voix contre 9% soit 5 148 voix pour la majorité présidentielle, arrivée troisième, derrière le Parti socialiste et Place publique.

Sur la cinquième, c'est l'ancienne députée Catherine Daufès-Roux qui repart au combat. Défaite en 2022 par le candidat Nupes Michel Sala, elle n'entend pas mener « la politique de la chaise vide, moi j'y vais ! » En 2022 au premier tour des Législatives, la sortante avait récolté 21,16% soit 10 399 voix. C'était le double pour la majorité présidentielle qui, au premier tour des Européennes a péniblement récolté 10,22% soit 5 635 voix.

Enfin, sur la sixième, après avoir joué le suspense, le député MoDem sortant Philippe Berta a annoncé qu’il ne se représenterait pas aux élections législatives. À la place, c'est son suppléant, adjoint à l'urbanisme de Redessan, Aurélien Colson, qui part au combat. Le quadragénaire est un spécialiste de la négociation, professeur à la Grande école de l’Essec. Le combat sera rude pour la majorité présidentielle : aux Européennes, le RN est arrivé loin devant avec 36,57% soit 16 124 voix. Une nette progression par rapport à 2022 où RN récoltait, au premier tour des Législatives, 9 018 voix.