L'IMAGE Plusieurs collectifs alésiens rassemblés pour réclamer la paix en Ukraine et dénoncer la "surenchère guerrière"
À l'appel de plusieurs collectifs, dont En marche pour la paix, une cinquantaine d'alésiens se sont rassemblés ce samedi matin sur la place de l'Abbaye d'Alès, un an après l'éclatement du conflit russo-ukrainien qu'ils craignent de voir s'étendre au reste de l'Europe.
Engagée dans le marathon de la lutte contre la réforme des retraites, Martine Sagit, secrétaire générale de la CGT, a dédié sa matinée du jour à une toute autre cause. Comme une cinquantaine d'alésiens, en amont d'une opération de tractage, elle a pris part à un rassemblement organisé ce samedi sur la place de l'Abbaye d'Alès, à l'appel de plusieurs collectifs.
Pour "ne pas gêner les commerçants" et le passage des usagers du marché des Halles de l'abbaye, à moins que ça ne soit dans l'idée de soigner à distance les maux de la guerre, les pacifistes matinaux ont fait le choix d'enchaîner les prises de parole devant l'une des façades de la pharmacie Praden.
Pour ouvrir le bal, Sylvette Durgas s'est chargée de lire la déclaration du collectif En marche pour la paix, en rappelant que la guerre en Ukraine, survenue le 24 février 2022, a "déjà fait des dizaines de milliers de morts et de blessés", et "causé l’exode de millions d’Ukrainiens". Ce qui fait dire à la dernière nommée qu'il est "urgent d'arrêter ces massacres et de stopper en Ukraine une escalade militaire".
"Ceux qui trinquent dans cette guerre, ce sont les civils. Le tout pour des causes qui sont à la base économiques", a pesté Jacqueline Vila Mir, citoyenne alésienne. Dès lors, "après tant de sang versé", Giovanni Di Francesco, secrétaire de la section locale du Parti communiste français (PCF), considère que "cette folie guerrière doit être stoppée et la paix mise à l’ordre de toutes les discussions".
Ce dernier refuse d’inscrire cette guerre "dans un temps long", tout comme il refuse de "suivre ceux qui veulent nous entraîner dans une guerre contre la Russie qui plongerait l’Europe dans une guerre mondiale". Car là est la crainte majeure des manifestants du jour : l'extension du conflit russo-ukrainien au reste du monde. "La France et la Pologne font exploser leur budget militaire. C'est 400 milliards d'euros pour la France ! Ces logiques de surarmement sont extrêmement dangereuses. Nos enfants doivent-ils se préparer à rentrer en guerre contre la Russie ?", s'interroge le PCF alésien.
"La discussion et la négociation sont les meilleures armes pour promouvoir la paix"
Le message d'Émile, qui s'adressait au nom du Mouvement des jeunes communistes, ne disait guère autre chose : "Le premier anniversaire de la guerre en Ukraine aurait dû inviter à la raison de la part des puissances occidentales. À l'inverse, nous assistons à une surenchère guerrière et à une course à l'armement. La France doit sortir de l’économie de guerre dans laquelle elle est entrée !"
D'autant que "tout cet argent qu’on met dans l’armement pourrait être investi dans d’autres politiques publiques, comme la santé ou l'éducation", fait valoir Jacqueline Vila Mir. Tandis que Giovanni Di Francesco est convaincu que "Macron doit répondre aux propositions des pays du sud qui ont appelé à la création d'un groupe de contact pour la paix sous l'égide de l'ONU", son jeune comparse du PCF a achevé sa prise de parole en citant Nelson Mandela, lequel disait que "la discussion et la négociation sont les meilleures armes pour promouvoir la paix et le développement".