L’INTERVIEW Le maire de Sauve, Olivier Gaillard : « Si j’ai la forme, j’y retourne ! »
Élu maire de Sauve en 2020, Olivier Gaillard termine son premier mandat. Il n’exclut pas, bien au contraire, de rempiler aux prochaines élections en 2026.
Objectif Gard : Quel bilan tirez-vous de vos quatre années d’exercice ?
Olivier Gaillard : Par rapport à nos orientations fixées en matière d’aménagement de la commune, nous avons quasiment tout fait : réalisation du city park et d’un skate park. Nous avons créé un théâtre de verdure pour accueillir les manifestations culturelles et nous avons rénové la toiture de l’Église. Enfin, nous terminons actuellement la traversée du village et la mise en discrétion des réseaux secs (téléphone et éclairage public). Aujourd’hui, nous lançons d’autres opérations.
Lesquelles ?
Nous avons lancé les études pour la rénovation énergétique de la mairie et du groupe scolaire Florian. La mairie a également accéléré sur la végétalisation des cours d’école. Nous avons été retenu au titre des villages d’avenir qui permet de nous accompagner dans la transformation de l’ancien espace culturel, fermé depuis 15 ans, en une salle associative et sportive. Nous prévoyons enfin de végétaliser le centre ancien et de créer, dans notre EHPAD, une unité Alzheimer de 15 lits supplémentaires. Le démarrage du chantier, d’environ 12 M€, est prévu pour 2025.
Vous avez accueilli le tournage de la série « Mr Spade ». D’autres évènements de ce type sont-ils prévus ?
Peut-être une saison 2 mais je n’ai pas plus d’information pour l’instant. Après forcément, ça a été un plus pour la commune et ses commerçants. Ça a créé de l’activité de septembre à décembre là où d’accoutumée la saison est terminée.
Une mot sur l’ancienne maire, Alexandra Masot. Avez-vous de ses nouvelles ? Où en sont les poursuites judiciaires ?
Ça fait bientôt trois ans qu’avec les élus d’opposition, ils ne viennent plus aux conseils municipaux. C’est un manque de respect vis-à-vis de leurs électeurs. Quant aux procédures judiciaires, je n’en sais pas plus… Juste sa condamnation pour délit de favoritisme en matière de marché public pour les assurances de la commune. Pour les autres dossiers, les enquêtes sont toujours en cours.
Sauve fait partie de la communauté de communes du Piémont Cévenol. Quelle est votre actualité ?
Nous travaillons sur deux dossiers importants : la réalisation du Scot (Schéma de cohérence territoriale) et le transfert de la compétence eau et assainissement des mairies aux communautés de communes.
Un transfert contre lequel vous vous êtes opposé lorsque vous étiez député...
J’ai pu simplement repousser l’application en 2026 au lieu de 2020. Il s’agit d’une obligation de la loi Notre… qui n’est toujours pas la mienne ! À Sauve, nous allons finaliser l’ensemble de nos travaux à 3M€, financés à 80% par l’Agence de l’eau et le Département. Mais nul doute que ce transfert est rempli d’incertitudes et d’inquiétudes.
Pourquoi ?
Parce qu'aujourd’hui, beaucoup d’élus œuvrent sur le terrain. Demain, les communautés de communes vont, par facilité, déléguer ce service aux sociétés privées. Du coup, là où un élu se déplaçait et prévenait qu’il y avait une fuite, ce sera demain un salarié payé en astreinte qui le fera ! Forcément, ça coûtera plus cher.
Question plus politique : comptez-vous vous représenter aux prochaines élections municipales ?
Si j’ai la forme, j’y retourne.
Pourquoi la forme ? Avez-vous des problèmes de santé ?
Non.
Est-ce que la présidence du Conseil départemental, aujourd’hui occupée par votre binôme Françoise Laurent-Perrigot vous fait envie ?
Je n’ai jamais fait de la politique fiction, c’est pas aujourd’hui que je vais commencer.