Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 14.05.2020 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 1144 fois

MILHAUD « Un retour progressif à la vie normale » pour le maire

Le maire, Jean-Luc Descloux, accompagné de son adjointe et conseillère départementale, Huguette Sartre (Photo : Coralie Mollaret)

À Milhaud, l’épidémie de covid-19 a interrompu les Municipales (*) qui n’ont pas encore accouché d’un résultat. Maire sortant, prorogé de facto dans ses fonctions, Jean-Luc Descloux, s’est concentré sur la gestion de cette crise sanitaire.

Objectif Gard : Comment avez-vous géré la crise à Milhaud ? 

Jean-Luc Descloux : Un peu comme partout… D'un point de vue médical, nous n’avons pas à communiquer le nombre de personnes atteintes par le virus. Il y a eu quelques cas mais pas de foyer. D'ailleurs des habitants du village, de retour de Lombardie (Italie), se sont eux-mêmes confinés. Ensuite, le confinement a eu un impact économique fort sur la commune : plus d’une centaine d’entreprises est installée dans notre village. On s’en apercevra certainement mieux dans les semaines à venir... Enfin il faut rendre hommage à certains de nos agents, particulièrement mobilisés.

« Une période d’essai » pour la réouverture de l’école

Comptez-vous les récompenser financièrement ? 

Oui, nous délivrerons certainement des primes. Sur nos 100 employés, 12 ont été très actifs. Nous avons deux policiers municipaux qui ont fait du non-stop. J’ai aussi ma secrétaire, Sandrine, mais également Rachida et Yamila qui ont organisé des courses pour les personnes âgées. Un service que je pense d'ailleurs maintenir après la crise.  

Marques au sol, condamnation de toilettes… De nouvelles mesures pour faire respecter les gestes barrières à l'école de Milhaud

Ce jeudi marque la réouverture de l’école Jean de la Fontaine. Comment la mairie s’est-elle préparée ?

Nous avons travaillé sur le terrain avec la directrice, Carole Elbaz, qui fait un formidable travail. L’ouverture de l’école est une période d’essai pour un retour progressif à la vie normale. L’État nous a donné sa feuille de route, un protocole de 54 pages, et nous nous sommes adaptés. Ce n’est pas évident, nous avons un manque d’expérience en la matière. Je pense qu’à l’issue de cette crise nous ferons un plan communal de sauvegarde pour en tirer les leçons et inscrire notre plan d’action. 

Combien d’élèves sont retournés à l’école ? Quel est leur profil ? 

Sur les 325 élèves, nous en avons 28. L’Éducation nationale a appelé les parents selon certains critères. D’abord les enfants du personnel soignant, pénitentiaire ou des forces de l’ordre. Ensuite les enfants atteints d’un handicap et ceux qui ont des difficultés scolaires. Les salles de classe ont été adaptées pour respecter les gestes barrières. Les enfants travaillent en petits groupes.

Comment ferez-vous si d'autres parents veulent remettre leurs enfants à l'école ? 

Nous mettrons en place un roulement : les enfants prioritaires auront classe tous les jours et nous ferons un roulement pour les autres qui, du coup, n’auront pas classe tous les jours. Il faut comprendre que pour l'instant, l’école ne se fera pas comme avant… 

Vous n’avez surtout pas les moyens d’ouvrir l’école dans les mêmes conditions qu’avant le confinement, non ? 

Nous n’avons plus que cinq professeurs. Les autres sont absents en raison de leurs pathologies (cancer, diabète…). Ils peuvent bénéficier d’un arrêt de travail, comme l’a indiqué le Gouvernement et peuvent aussi faire du télétravail. 

Certains maires ont refusé de rouvrir les écoles. Qu'en pensez-vous ? 

Vous savez, moi, j’ai un passé de médecin. À partir du moment où la courbe commençait à chuter, que l’épidémie ne s’étendait plus, nous nous sommes inscris dans ce retour progressif. Si nous voyons que, dans quelques semaines, il y a une résonance du virus, on refermera l’école. 

Une question sur les Municipales, bouleversées par cette crise. Le Gouvernement doit arrêter le 23 mai la date pour l’organisation du second tour. Quel est votre avis sur le sujet ? 

Bon déjà, la politique n’est pas la priorité en ce moment. Notons qu’il m’a manqué cinq voix pour passer au premier tour, le 15 mars. Nous, on est sereins. Si les conditions le permettent, il faudrait organiser le deuxième tour en juin, comme ça on en sera débarrassé. Lundi, nous avons une conférence des maires avec Nîmes métropole. Comment ça va se passer ? Cette réunion va être étrange avec des maires qui n’ont pas encore été élus et d’autres, prolongés dans leur fonction, qui ont été battus.

Propos recueillis par Coralie Mollaret 

coralie.mollaret@objectifgard.com

* Le maire sortant est arrivé en tête avec 49,79% pour une participation de 45,80%. 

 

Coralie Mollaret

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