Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 09.11.2020 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 752 fois

NÎMES François Séguy : « Pour 2022, Jean-Luc Mélenchon est le meilleur candidat à Gauche »

François Séguy, conseiller municipal et communautaire sortant, membre de la France Insoumise (Photo : Coralie Mollaret)

François Séguy, ancien conseiller municipal et communautaire (Photo : Coralie Mollaret)

Membre du Parti de Gauche, François Séguy a été conseiller municipal à Nîmes de 2014 à 2020. Révolté par la décision de son parti de soutenir Daniel Richard aux Municipales à Nîmes, l’insoumis reste toutefois fidèle à Jean-Luc Mélenchon qui vient d’annoncer sa candidature à la Présidentielle. 

Objectif Gard : Jean-Luc Mélenchon a annoncé sa candidature pour 2022 ? Comment accueillez-vous cette nouvelle ? 

François Séguy : Très bien. De toute façon, il n'y en a pas d’autre ! Jean-Luc Mélenchon a fait quand même 20 % la dernière fois, en 2017. Il a redonné du souffle à la pensée de Gauche. Avant, nous n’avions que les sociaux-libéraux ou la LCR (Ligue communiste révolutionnaire). Il est donc notre meilleur candidat. Au niveau du programme écologique, social et démocratique, je ne vois que lui pour incarner ce courant.

Il a quand même perdu deux fois à l’élection Présidentielle…

Ce n’est pas grave de perdre… De toute façon, s’il est président de la République, ça ne durera une heure. Le lendemain, on fait une assemblée constituante avec la fin du régime présidentiel. Moi, j’aimerais que le Parlement ait beaucoup plus de poids. Aujourd’hui, on élit un président, un roi, pour six ans et tout le monde est à plat ventre ! 

Jean-Luc Mélenchon entend récolter le parrainage de 150 000 citoyens. Un coup de com' ? 

Non, ça fait partie du programme. Le problème avec cette Présidentielle, c’est qu’il faut 500 signatures de maires pour être candidat. Nous, nous n’avons pas d’élus FI (France insoumise) dans toute la France. C’est donc compliqué. C’est pourquoi nous aimerions passer par les citoyens, le peuple. Notre proposition veut montrer que si l’on est pas du sérail, c’est dur de se présenter. C’est une idée que l’on soumet. Après forcément pour 2022, Jean-Luc Mélenchon aura besoin de ces 500 signatures.

« Jean-Luc Mélenchon est un humain pas une machine » 

« La République, c’est moi ! » La phrase prononcée par Jean-Luc Mélenchon lors d’une perquisition au siège de la France insoumise lui porte encore préjudice. Elle souligne une forme d'autoritarisme… 

Oui, je le reconnais. Cet épisode a été très compliqué. Mais encore une fois, je ne vois pas d’autres personnes qui puisse incarner le mouvement. Et puis, Jean-Luc Mélenchon n’est pas comme ça dans la vie. Les médias lui donnent une mauvaise image. Bien sûr qu’il a des défauts, comme tout le monde. C’est humain pas une machine.

Pensez-vous que son post sur le réseau social TikTok « C’est Marseille, bébé ! » lui soit bénéfique ou lui porte préjudice ? 

Je ne sais pas, je ne suis pas sur TikTok. J’ai même arrêté Facebook ! Après c'est comme tout, ça peut être positif d'un côté et négatif de l'autre. 

Le responsable des socialistes, Olivier Faure, a réagit à sa candidature, expliquant qu’elle menaçait le rassemblement de la Gauche. Qu’en pensez-vous ? 

Parce que c’est Olivier Faure qui va rassembler ? Soyons sérieux. Évidement, s’il l’on veut changer les choses, nous devons passer par le rassemblement. Jean-Luc Mélenchon aujourd’hui est la meilleure chance de la Gauche. Et puis, franchement les socialistes… Moi, je n’oublie pas le mandat de François Hollande. D’ailleurs, c’est grâce à eux que je serai demain au tribunal administratif de Nîmes. Ce sont les socialistes qui ont mis en place le fonds de soutien pour sauver les banques des emprunts toxiques contractés par les collectivités.

Avez-vous des nouvelles de Karine Voinchet, votre ex-cheffe de file pour les élections municipales nîmoises ? 

Aucune et je ne veux pas en avoir ! D’ailleurs en septembre, je suis allé voir Manuel Bompard, le coordonnateur de notre mouvement. Pour moi, il est hors de question de rester dans ce mouvement si des gens comme Karine Voinchet et tous ceux qui l’ont suivi aux Municipales, restent dans le mouvement. Je n’oublie pas leur ralliement à Daniel Richard, le grand patron. Moi, en tant qu’homme de Gauche, des militants qui vont avec des grands patrons c’est impossible. Il faut que le national remette un peu d’ordre dans la maison FI à Nîmes. 

Propos recueillis par Coralie Mollaret 

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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