Le contrat liant la société Edeis à l’Agglo nîmoise pour la gestion de l’aéroport a été prolongée d’un an. 

Sous l’acronyme « DSP », l’on retrouve une délégation de service publique. Il s’agit d’un contrat liant une entreprise privée à une collectivité pour la gestion d’un service public. Depuis sept ans, l’aéroport de Nîmes est géré par Edeis. Pour le compte de l’Agglo, la société démarche les compagnies aériennes dans le but de créer de nouvelles lignes. Elle gère également l’entretien de la piste et s’occupe de l’avitaillement de tous les acteurs de l’aéroport. 

Seulement depuis mars, la crise sanitaire a cloué les avions au sol. À Nîmes-Garons, si Ryanair a repris deux lignes sur quatre (Belgique et Maroc), le trafic aérien est encore incertain. « On ne pouvait pas relancer une DSP dans de telles conditions. Les entreprises candidates auraient été dans l’incapacité de nous remettre des offres réelles, tangibles et sérieuses au vue de la situation aérienne catastrophique », explique-t-on du côté de Nîmes métropole. Il s’agit de la deuxième prolongation après celle, en 2018, faisait suite à la subrogation de l’aéroport par Nîmes métropole. 

Le contrat d’Edeis est donc prolongé d’un an, en espérant que d’ici là, le trafic reviennent à la normal. En 2020, le nombre de passagers devrait atteindre entre 55 000 et 60 000 personnes. Chaque année, hors crise sanitaire, entre 220 000 et 240 000 personnes passent par Nîmes-Garons.

Le nouveau président de Nîmes métropole, Franck Proust, dit vouloir faire de l'aéroport l'une de ses trois priorités. Parmi les axes de développement : la transformation de Nîmes en « hub de la protection civile et de la gestion des risques. » En plus de l'arrivée de la Sécurité civile, il y a quatre ans, l'aéroport de Nîmes-Garons est candidat pour accueillir une partie des capacités de stockage de la future réserve médicale européenne.

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com