Publié il y a 13 h - Mise à jour le 04.11.2024 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 632 fois

NÎMES Prostitution : la proposition de loi RN-LR révolte les communistes

Denis Lanoy et Saliha Boussedra

Les militants communistes Denis Lanoy et Saliha Boussedra

- Coralie Mollaret

Le parti communiste critique vertement la proposition de loi déposée par plusieurs députés LR et RN. Elle vise à reconnaître « l’activité professionnelle » des personnes qui se prostituent.

« Le but du Parti communiste est d’être utile et de tirer la sonnette d’alarme quand il y a des reculs sociaux », rappelle, d’un ton grave, Denis Lanoy, secrétaire de la section PCF de Nîmes. Le 15 octobre, plusieurs députés des groupes RN et LR - le Républicain Philippe Juvin ou le frontiste Sébastien Chenu - ont déposé une proposition de loi « visant à sécuriser les droits des personnes qui se prostituent pour garantir un exercice plus sûr ». Jusque-là, rien de bien choquant. 

« Contre la marchandisation des corps » 

Sauf que pour ce faire, ladite proposition prévoit de reconnaitre la prostitution comme « une activité professionnelle ». Pour le Parti communiste, pas question : « assimiler la prostitution à une activité professionnelle, c'est légitimer de nouveau les formes de proxénétisme avec, pourquoi pas, la réouverture des maisons closes ! », relève Saliha Boussedra qui a d’ailleurs fait une thèse sur le sujet. Le PCF réaffirme être « contre la prostitution et la marchandisation des corps.»

La prostitution « repose sur la pauvreté, la vulnérabilité, le patriarcat… Quelle est cette conception de l’émancipation des femmes ? », poursuit Denis Lanoy. Saliha Boussedra propose plutôt de « mettre les moyens sur les parcours de sorties, les formations, les aides… Faisons en sorte que les femmes soient mieux rémunérées » et égales aux hommes, évitant ainsi tout système de domination. 

La communiste choquée explique enfin « qu'à l’heure de #MeToo, d’une large prise de conscience sur un système patriarcal, on retrouve ce genre de proposition… » En 2016, le Parlement avait reconnu la prostituée dans son rôle de victime, abrogeant les délits de racolage pour retourner la charge contre le client. 

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Coralie Mollaret

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