PAYS D'UZÈS 12 millions d'euros d'investissement en 2024 et un budget voté à l'unanimité
Ce lundi soir, les élus du Pays d'Uzès se sont réunis pour acter le budget 2024 de la communauté de communes. Il a été voté à l'unanimité. 12 millions d'euros d'investissement sont prévus sur l'année, dont 7,5 millions rien que pour la construction de la piscine.
C'est un niveau d'investissement historique pour la Communauté de communes Pays d'Uzès (CCPU). La plus grosse partie est destinée à financer les travaux de la piscine intercommunale (qui ont démarré en mars). Environ 7,5 millions d'euros du budget seront consacrés cette année à sa construction. Pour l'aider, la CCPU pourra compter sur une subvention de 1,2 million d'euros du Département, d'autres apports de l'État, de la Région, de l'Agence nationale du sport, l'Ademe ou le FEDER doivent être validés. Pour tous ses investissements du budget principal, la communauté de communes ne recourt pas à l'emprunt, grâce à une capacité d'autofinancement de 2,850 millions et des réserves financières de 5,9 millions d'euros à la fin 2023.
Seuls les travaux sur les zones d'activités des Sablas (tranche 2) et de Moussac (qui devrait être terminée fin 2024-début 2025) seront financés par l'emprunt mais devraient être remboursés par les ventes des terrains aux entreprises. Rien que sur la ZAC des Sablas, 7,980 millions vont être consacrés en investissement en 2024, grâce notamment aux 4,3 millions qui vont être empruntés.
3 millions d'euros fléchés pour la transition écologique et les crèches
Pour en revenir au budget principal, on constate que 3 millions d'euros sont aussi fléchés pour la transition écologique et les crèches. Une première piste cyclable doit être réalisée, 450 000 € sont aussi prévus pour créer une micro-crèche de 12 places à Argilliers qui doit être prête pour la rentrée 2024. Les bâtiments intercommunaux (siège de la CCPU, médiathèque d'Uzès et Espaces Familles à Moussac) profitent d'une rénovation énergétique. Fabrice Verdier, le président de la CCPU, félicite ce niveau d'investissement, "fruit d'une bonne gestion, héritage aussi de l'équipe précédente menée par Jean-Luc Chapon". L'édile renchérit : "Je crois qu'on arrive à répondre aux attentes de nos concitoyens, notamment sur la petite enfance. (...) On a aussi amplifié la solidarité envers les communes à travers les fonds de concours qui ont quasiment été multipliés par trois." Côté fonctionnement, le budget primitif 2024 s'établit à 25,463 millions d'euros de dépenses et 1,735 million d'euros de plus en recettes.
Un budget primitif établi sans toucher aux taux des taxes locales (*). La taxe foncière sur les propriétés bâties reste à 3,02 %, sur les propriétés non-bâties à 6,75 % et à 11,14 % sur la taxe d'habitation. En revanche, le produit de la taxe GEMAPI va évoluer en 2024 en raison de l'intégration de Castillon-du-Gard dans la Communauté de communes du Pays d'Uzès. Elle sera de 202 000 € au total, contre 165 000 € avant, selon Fabrice Verdier. Une hausse qui tient du fait que les habitants de Castillon, quand ils dépendaient encore de la CCPG, devaient s'acquitter d'une cotisation plus élevée que ceux du Pays d'Uzès. Il a donc fallu lisser cet écart. Mais Fabrice Verdier assure : "La différence sera marginale pour les habitants."
"Trop d'études tuent l'étude, nos concitoyens veulent qu'on agisse"
Si Jean-Luc Chapon s'est dit "très satisfait du budget présenté", Xavier Gayte trouve que le projet de territoire ne transparaît pas assez à travers cette présentation : "Je pense à nos concitoyens, on leur doit au moins un document où tout est expliqué." Fabrice Vedier répond : "Vous me vexez M. Gayte, le projet de territoire je l'ai énoncé lorsque les élus à la quasi-unanimité m'ont fait confiance il y a quatre ans. On a déployé un certain nombre de politiques qui sont totalement intégrées dans le projet de territoire. (...) Ce n'est peut-être pas le label "projet de territoire" au sens technocratique du terme mais un projet pour nos administrés pour répondre à leurs attentes." Il n'exclut pas qu'un nouveau projet de territoire soit dessiné par l'équipe qui reprendra les rênes de l'exécutif en 2026 mais pour l'heure, le président privilégie l'action : "Trop d'études tuent l'étude, nos concitoyens veulent qu'on agisse. On met des moyens quand cela a du sens." L'ensemble des budgets a été voté à l'unanimité.
(*) Des hausses peuvent s'expliquer par la revalorisation des bases nationales qui ne sont pas du ressort des communautés de communes.
Et aussi...
Projet de territoire ou pas ? Peu après le vote des budgets, Xavier Gayte est revenu à la charge sur le sujet du projet de territoire. "Le PETR (pôle d'équilibre territorial rural) Uzège-Pont du Gard a prévu d'en faire un l'année prochaine", souligne-t-il. Fabrice Verdier renquille : "Quand on s'examine, on est toujours un peu inquiet. Quand on se compare, on est parfois rassuré. Y en a qui font des projets de territoire, ça fait une belle conférence de presse et derrière, il ne se passe rien. Nous, il se passe plein de choses et c'est cela qui compte. Le PETR fait un projet de territoire ok, mais qui en parle ? Personne ne m'arrête sur le marché d'Uzès pour savoir où ça en est. Les voisins de la CCPG font un projet de territoire, tant mieux pour eux." Peut-être que la petite réflexion sera commentée entre les étals de fruits et légumes ce mercredi, qui sait ?
Zone d'activités économiques. Concernant la ZAE du Mas de Mèze, Fabrice Verdier a indiqué : "On rencontrera prochainement avec M. Chapon les directeurs des routes du Département pour savoir où en est le projet de déviation du Mas de Mèze, car cela nous impacte dans notre projet. Notamment sur ce qui concerne le ruissellement, le volet hydraulique. Nous espérons avoir des informations plus précises sur leur propre calendrier."
Xavier Gayte, fait chevalier. La nouvelle a été annoncée par Fabrice Verdier à la fin du conseil communautaire après plusieurs joutes verbales : Xavier Gayte a été nommé chevalier de l'ordre national du Mérite. Le maire de La Capelle-et-Masmolène fait partie de la promotion du 29 novembre 2023. Sa nomination a été validée par le ministère de la Transition écologique, puisqu'il est aussi directeur adjoint de l'Office français de la biodiversité. "C'est un peu le monitoring de la biodiversité à l'échelle nationale", résume le principal intéressé. Il recevra son insigne le 1er juin, des mains de l'écrivain Éric de Kermel.