PAYS D'UZÈS Micro-crèche, fonds de concours, soutien aux agriculteurs... ce qu'il faut retenir du conseil communautaire
Ce lundi soir, les élus de la Communauté de communes Pays d'Uzès (CCPU) étaient réunis en conseil communautaire. Ils ont parlé de la micro-crèche d'Argilliers à venir, des fonds de concours aux communes, de la future piscine... Ils ont également adopté une motion de soutien aux agriculteurs.
La Communauté de communes Pays d'Uzès (CCPU) verse tous les ans des fonds de concours aux communes membres pour les soutenir dans leurs projets. Ce lundi, 45 000 € ont été répartis entre trois communes que sont Argilliers (21 920 €), Collorgues (12 800 €) et Serviers-et-Labeaume (10 250 €). La première va restaurer le parc des Fabriques du Baron de Castille, la seconde va entamer la rénovation énergétique de son école et la troisième celle des vestiaires du stade.
Argilliers, c'est là où la CCPU projette d'ouvrir très rapidement une micro-crèche de dix places. Il y a nécessité à ouvrir de nouvelles places en raison de l'intégration récente de la commune de Castillon-du-Gard dans le Pays d'Uzès. "Cette micro-crèche serait créée dans une classe de l'école d'Argilliers. Les services urbanisme et des familles travaillent assidûment à la réalisation de ce projet. On a six mois pour le faire, mais ça passe vite", explique Dominique Ekel, vice-président délégué à la Petite enfance. Ce lundi, les élus ont voté à l'unanimité la signature de la convention de mise à disposition des locaux.
La jeunesse en berne dans les indicateurs démographiques
Ces places seront ouvertes aux enfants de Castillon-du-Gard, d'Argilliers et des communes avoisinantes. Pour Bernard Rieu (Vallabrix), une micro-crèche c'est bien, mais il faudrait faire mieux : "Vous avez aussi évoqué l'idée de créer quatre places supplémentaires à Saint-Quentin-la-Poterie. C'est positif, mais ce n'est pas à l'échelle des besoins. (...) Pourquoi ne pas changer de braquet et créer une nouvelle crèche avant la fin de ce mandat ?"
Ce à quoi Fabrice Verdier, le président de la CCPU, répond : "On constate que les indicateurs démographiques sur le territoire et dans nos écoles ne sont pas éclatants de jeunesse. On a d'ailleurs peu de personnes qui ne peuvent pas bénéficier de place en crèche. Si demain il y a un manque, on sera capable de faire ailleurs ce qu'on prévoit à Argilliers." Entre cette micro-crèche et le projet à Saint-Quentin, il y aura 16 places supplémentaires, ce qui équivaut à une trentaine d'enfants accueillis.
"Quand ce sont les producteurs qui sortent dans la rue, c'est le signe que ça va trop loin"
Autre sujet abordé : la future piscine intercommunale. Les différents lots de travaux ont été attribués aux entreprises "majoritairement locales", assure Frédéric Salle-Lagarde, vice-président délégué aux Travaux. Enfin, les élus ont adopté une motion de soutien aux "agriculteurs mobilisés pacifiquement". Joseph Guardiola, délégué à l'Agriculture, l'a lu à l'assemblée : "Ceux qui nous nourrissent et ceux qui font l'excellence de nos terroirs sont aujourd'hui à la croisée des chemins, confrontés au poids de l'inflation, des normes, des revenus qui baissent et à une pression du marché qui nivelle les prix et permet des concurrences déloyales au mépris des exigeances sociales et environnementales. Quand ce sont les producteurs qui sortent dans la rue, c'est le signe que ça va trop loin."
Il précise qu'en Pays d'Uzès, "nous tentons de développer un Projet alimentaire territorial, de racheter du foncier agricole pour favoriser l'installation (...) Pour demain, nous soutenons les projets autour de l'eau, réutilisation des eaux grises, nouvelles adductions (...) Mais notre champ d'action est infime comparé au poids de la Politique agricole commune (PAC) portée par l'Union européenne."
Et aussi... La convention entre la CCPU et le centre socioculturel Pierre-Mendès-France de Saint-Quentin-la-Poterie a également été renouvelée, avec trois abstentions, notamment de Michel Lafont (Belvezet) et Dominique Vincent (Saint-Siffret). L'un a eu des remontées de parents qui ont été refusés par le centre, l'autre déplore que les tarifs sont différents selon si les communes sont adhérentes ou pas. "On va clarifier cette situation qui ne nous satisfait pas", assure Fabrice Verdier. Malgré les questions en suspens, la délibération sera tout de même votée afin de verser 30 % du montant de la subvention à l'association pour ne pas la mettre en difficulté financière.