PONT-SAINT-ESPRIT Municipale : les candidats et leurs soutiens investissent le marché
À deux semaines du premier tour de l’élection municipale partielle intégrale de Pont-Saint-Esprit, les candidats, leurs colistiers et leurs soutiens étaient sur le marché hebdomadaire ce samedi matin, passage obligé d’une campagne éclair.
C'est un peu l’épicentre du marché de Pont, là où instinctivement on se rend pour y croiser les candidats. Et ça marche : il est 9h30, et on retrouve Gérome Bouvier en grande discussion au pied de la fontaine du Coq. « Ça se passe très bien », répond-il lorsqu’on lui demande comment il est reçu par les Spiripontains. Son colistier Jean-Paul Lopez développe : « les sujets dont on nous parle c’est, dans l’ordre, la propreté, la sécurité et la santé. » Sur la santé, on croise le colistier de Gérome Bouvier Valère Segal, lui même radiologue, ancien élu, qui a donc décidé de replonger. « Pourquoi ? À cause de l’état de la ville, notamment de la santé, avec un seul généraliste pour 10 000 habitants, les gens nous en parlent tous les jours, ils sont désespérés », dit-il.
À ce moment-là, il est encore tôt, « une heure où il n’y a que des Spiripontains sur le marché », affirme la maire sortante Claire Lapeyronie, alors qu’elle déboule à la fontaine du Coq avec ses soutiens, le sénateur Denis Bouad, le conseiller régional Fabrice Verdier et le conseiller départemental Patrick Scorsone. Ce dernier échange même un tract avec Gérome Bouvier, l’ambiance est cordiale. « On ne veut pas la même campagne qu’en 2020, avec ses coups bas, mais on veut agir, parler programme et idées », affirme Jean-Paul Lopez.
Pendant ce temps, le député RN Pierre Meurin arrive lui aussi à la fontaine du Coq, avec ses tracts. Un couple de personnes âgées en prend un et coupe court d’un « on va voter pour vous », avant de continuer sa marche. Un peu plus loin, la tête de liste du RN Emmanuel Le Pargneux distribue lui aussi ses tracts, plus timidement que le parlementaire. « On a d’excellents retours, les gens voient dans notre liste une vraie alternative », confie-t-il. Pierre Meurin en profite pour glisser un tacle à la maire sortante dont, « en porte-à-porte, on a l’impression qu’elle va faire zéro voix. »
« Ça se passe très bien, j’ai des très bons retours », affirme au contraire Claire Lapeyronie. Quand on lui demande quel est le sujet qui lui revient le plus ce samedi matin sur le marché, elle répond sans hésitation, tout en marchant avec ses soutiens vers le place de la Libération, où un point presse était organisé : « la propreté, et c’est légitime, c’est pour ça qu’il ne faut rien lâcher sur cette question. »
Attablés en terrasse, Claire Lapeyronie, Denis Bouad, Fabrice Verdier et Patrick Scorsone jouent en équipe. « C’est le symbole de la continuité du travail pour Pont-Saint-Esprit, tous ensemble », résume la maire-candidate, « l’union sacrée derrière Claire Lapeyronie et son équipe », affirme Fabrice Verdier. Denis Bouad se lance pour saluer « tout ce travail de reconstruction du centre-ville » mené par l’équipe sortante et Claire Lapeyronie. Plus largement, le parlementaire se dit « convaincu que Pont-Saint-Esprit a besoin de quelqu’un qui connaisse les dossiers », et est « très confiant » quant à la victoire de Claire Lapeyronie, face notamment au RN « qui fait quoi à part des propositions irréalisables ? », fait-il mine de demander, avant plus tard de parler des « y’a qu’à, faut qu’on. »
Fabrice Verdier, venu avec sa casquette de conseiller régional, a relayé « le soutien indéfectible de Carole Delga », et porté un message : « une élection municipale est une élection locale où on choisit un maire, une équipe, un projet et une capacité à le mettre en oeuvre, et sur cette capacité, il n’y a aucun doute avec Claire et son équipe. » Fabrice Verdier argue notamment du « redressement des finances », opéré par la majorité sortante, du travail avec la Région « pour faire revenir des médecins », de la réouverture du train de voyageurs. « L’enjeu est qu’il n’y ait pas de coup d’arrêt sur les dossiers », résume le conseiller régional.
Patrick Scorsone, de son côté, en appelle au « bon sens républicain, beaucoup de choses ont été faites et ici, on fait le procès de qui n’a pas été encore fait, c’est un peu le problème. » Denis Bouad embraye : « depuis 2011, qui peut dire qu’il a fait un hôpital neuf, une caserne de pompiers, racheté l’Hôtel-Dieu avec un projet immobilier, refait l’entrée de ville, construit une caserne de gendarmerie ! » « L’important c’est le résultat, ici on en a, et on va continuer », conclut Claire Lapeyronie. Aux électeurs d’en décider les 28 avril et 5 mai.