PONT-SAINT-ESPRIT Municipales : la liste « Union citoyenne spiripontaine » répond à Roger Castillon
L’ancien maire dénonçait des « attaques » en vidéo du camp d’en-face et ne se privait pas d’y répondre vertement. Aujourd’hui, c’est son homologue de la liste « Union citoyenne spiripontaine », Josiane Pauty, qui répond à cette prise de parole et se fait la porte-parole de la liste qu’elle soutient.
« Quand il y a le feu dans l’équipe de Claire Lapeyronie, c’est Monsieur Castillon qui prend la parole. Avouez que c’est pour le moins curieux. Peut-être même inquiétant », affirme-t-elle, qualifiant la réaction de Roger Castillon aux vidéos de la liste « Union citoyenne spiripontaine » d’« agressive et démesurée. »
Voilà pour la forme. Sur le fond maintenant. Revenant sur la question du budget participatif, la liste Chantry persiste et signe : « les 200 000 € alloués au budget participatif 2019 représentent moins de 5% des investissements réalisés par la commune. Proclamer haut et fort, comme le fait Madame Lapeyronie, que vous souhaitez développer la démocratie participative en passant ce budget à 250 000 €, c'est pour le moins passer sous silence une partie de la vérité. On donne, en effet, l'impression aux citoyens qu'ils décident de l'évolution de leur ville alors qu'on investit en parallèle 5 millions d'euros dans des travaux qu'ils n'ont pas choisis. »
Sur les travaux de l’entrée sud, Josiane Pauty affirme que « le budget alloué à ce projet, affiché initialement à 3,6 M€ est estimé aujourd’hui à presque 6 M€ pour les 3 premières tranches. […] Comment explique-t-on aujourd’hui un tel dépassement ? » Et la liste arrivée deuxième du premier tour d’en profiter pour affirmer que sur ce point, elle « parle de transparence et de parler vrai. »
Concernant le personnel communal, « ce que Monsieur Castillon prend pour des pleurnicheries n'est autre que de l'empathie. C'est une qualité essentielle à nos yeux. Surtout lorsqu'il s'agit de construire une relation durable avec les agents municipaux. »
"Proposer une autre politique..."
Quant aux logements sociaux, évoqués par Roger Castillon dans sa prise de parole, « une lecture plus attentive des vidéos lui aurait permis de constater que ce sujet n’était pas abordé. […] Quand on agit sous le coup de la colère, force est de constater qu’on finit par raconter des bêtises. »
Enfin, la réponse s’attarde sur les aspects "politico-politiques". Sur l’appartenance de Catherine Chantry - et d’un certain nombre de ses colistiers - à la liste emmenée par Roger Castillon en 2014, Josiane Pauty justifie qu’à l’époque, « Catherine Chantry, comme bon nombre de ses colistiers de l’époque, a accepté de venir sur la liste de 2014 car elle souhaitait participer à l’évolution de la ville. Six ans de mandat aux côtés de Monsieur Castillon et de Madame Lapeyronie lui ont permis de mieux comprendre le fonctionnement du binôme et l’ont surtout beaucoup déçue. »
Et les « frondeurs » d’affirmer qu’ils souhaitent « proposer une autre politique, donner la parole aux citoyens et miser sur l'intelligence collective pour résoudre les problèmes du quotidien et construire la ville de demain. Là où Monsieur Castillon et Madame Lapeyronie ne voient que démagogie et calcul politique, nous voyons le sens de l'Histoire et un nouveau mode de gouvernance qui ne tardera pas à porter ses fruits. »
Quant à l’alliance avec Didier Bonneaud, critiquée par Roger Castillon, la liste « Union citoyenne spiripontaine » répond que « personne n'a trahi personne dans cette histoire. La ligne que nous défendons est toujours la même (nous avons foi en l’intelligence collective). » Et la liste de railler Roger Castillon qui serait agacé « car cette union rend l'issue du scrutin beaucoup plus incertaine. »
Dernier point abordé par Josiane Pauty, le prétendu manque de « hauteur de vue » de Catherine Chantry pointé par l’ancien maire. « Sur ce point, Monsieur Castillon n’en est pas à sa première erreur de jugement. ([…] Connaissant Catherine Chantry depuis de nombreuses années et ayant assisté au débat du premier tour, je suis personnellement totalement rassurée quant à sa capacité à diriger la ville. »
Thierry ALLARD