SAINT-SIFFRET L'ancienne cave bientôt rachetée par la CCPU et transformée ?
La communauté de communes Pays d'Uzès (CCPU) va faire l'acquisition de l'ancienne cave de Saint-Siffret. La Maison danse-CDCN a fait une demande pour y installer son siège.
Ce dossier avait déjà été évoqué lors d'un précédent conseil communautaire et s'est concrétisé un peu plus il y a quelques jours. Les élus du Pays d'Uzès ont voté à l'unanimité pour la préemption et l'acquisition de l'ancienne cave de Saint-Siffret de près de 5 550 m2. Ce qui motive la CCPU, ce sont toutes les possibilités économiques, culturelles et associatives que projettent le site.
La Maison danse-Centre de développement chorégraphique national (CDCN) a fait une demande "pour installer son siège, accueillir les artistes, offrir un espace adapté pour les actions d'éducation artistiques et culturelles, un lieu de stockage et des bureaux à proximité du studio de répétition", informe Frédéric Salle-Lagarde, vice-président à la CCPU délégué aux travaux. Ce projet est soutenu par la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles).
Acquisition pour 350 000€
La CCPU aurait elle aussi besoin d'un lieu où entreposer du matériel (notamment celui déployé pendant les festivités), plutôt que de faire appel comme aujourd'hui aux communes. Mais aussi un lieu où accueillir et accompagner les acteurs économiques du territoire. Le conseil communautaire a donc autorisé Fabrice Verdier, le président de la CCPU, d'acquérir pour 350 000€ cette propriété (dans la marge d'appréciation de France Domaine) qui appartient à une société coopérative agricole.
Guy Crespy (Sanilhac-Sagriès) se demande à combien s'élèveront les frais d'aménagement ultérieurs de la cave. Fabrice Verdier lui répond : "Pour casser les cuves, on estime entre 200 000 et 250 000€. Pour le reste, on ne le sait pas encore. On n'est qu'à la première étape." Jean-Marc François, le maire de Lussan, mène lui aussi un projet de réhabilitation de la cave de sa commune. Bien avisé, il précise : "Pour maintenir le bâtiment en état, il y en a pour 350 000€ HT. Pour l'aménagement simple, c'est 1 million d'euros et pour un aménagement plus complet 1,2 million d'euros." Cela donne déjà un ordre d'idée.
"Rien n'empêche d'imaginer un vrai tiers-lieu"
Ce n'est pas une broutille mais réinvestir les friches industrielles évite l'étalement urbain et suit la trajectoire fixée par le Gouvernement : le fameux "Zéro artificialisation nette" (ZAN), dont on entend beaucoup parler en ce moment. Bernard Rieu (Vallabrix), quant à lui, pensait que ce bâtiment était plutôt destiné à accueillir des entreprises que la Maison Danse-CDCN. Là encore, Fabrice Verdier clarifie : "Ça, ce qui est sûr et nous permet de préempter. Mais le site est grand, rien n'empêche d'imaginer un vrai tiers-lieu avec une vocation culturelle d'un côté et une vocation artisanale de l'autre."
Enfin, Xavier Gayte (La Capelle-et-Masmolène) espère qu'une réflexion globale sera menée pour identifier les besoins du territoire et tenter d'y répondre avec ce nouveau lieu et peut-être d'autres opportunités. "On va mieux retravailler, on va être accompagné pour mettre en place d'autres activités sur cette cave. Je ne suis pas opposé à ce qu'on réfléchisse à d'autres caves ailleurs. On travaillera ensemble sur ce projet qui devrait mettre 3-4 ans pour sortir", conclut Fabrice Verdier.