SÉNATORIALES Le sénateur sortant, Stéphane Cardenes, a bouclé sa liste
Numéro cinq sur la liste du sénateur-maire de Nîmes en 2014, Stéphane Cardenes a pu décrocher son ticket au Palais du Luxembourg. En fonction depuis quelques semaines, le centriste souhaite rempiler.
S’il ne part pas favori, l’ancien maire de Lirac veut y croire. Et pour cause : en 2014, peu de monde aurait parié sur son arrivé au Sénat cinq ans plus tard. En cinquième position sur la liste du maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, le Liracois a bénéficié de la loi sur le non-cumul du mandat, contraignant ses anciens colistiers à démissionner pour conserver leur mandat local.
Se considérant aujourd'hui « dans la majorité sénatoriale », Stéphane Cardenes tente de nouveau sa chance, en tête de liste. Le centriste a bien essayé de contacter ses anciens collègues Les Républicains. Sans succès. « Quand vous en êtes à plus de 10 appels sans réponse à la ville de Nîmes, c’est que l’on ne veut pas vous voir ! », lance-t-il. Cet ostracisme ne bride pas ses ambitions. Sa liste qu’il déposera à partir du 11 septembre en préfecture est déjà prête.
« Mes concurrents sont marqués par les divisions »
Le candidat a convaincu la présidente sortante des maires du Gard, Pilar Chaleyssin, d’occuper la deuxième position. Si son choix semble séduisant, il se heurte à sa défaite aux Municipales d’Aubais et fait écho à son propre échec à Roquemaure. Pas sûr que des perdants séduisent des maires élus sur leur territoire… « Ça, c’est votre point de vue, rétorque Stéphane Cardenes. Moi, je pense que ce serait dommage de se priver de cette femme qui a œuvré pendant 10 ans en aidant les élus locaux. »
En troisième position, on retrouve le maire de Baron, Christian Petit, qui est par ailleurs président de l'Epic (Établissement public à caractère industriel et commercial) du Pays d’Uzès. « Il a beaucoup travaillé avec Jean-Luc Chapon. C’est une personne modérée à l’image de ma liste », poursuit-il. La quatrième position est occupée par la maire de Laval-Saint-Roman, Muriel Roy-Cros. Pour fermer la marche, le premier adjoint de Saint-Christol-les-Alès, Henri Francès, a accepté de prendre la cinquième place.
Des rencontres et autres réunions publiques sont prévues par la liste. « Sur le terrain, nous avons plutôt un bon accueil, soutient Stéphane Cardenes. Mes concurrents, que ce soit à Droite ou à Gauche, sont marqués par les clivages et divisions. Quant à comparer le Sénat à un Ehpad (*) et vouloir s’y présenter, c'est vraiment indécent », conclut celui qui espère, le 27 septembre, créer une nouvelle surprise.
CM
coralie.mollaret@objectifgard.com
* Lors d’une conférence de presse, le candidat socialiste Alexandre Pissas a affirmé que « lorsque j’ai demandé à Denis Bouad s’il souhaitait être sénateur, il m’a répondu qu’il ne voulait pas aller dans un Ehpad ! »