TRANSPORTS Dans un climat tendu, l’Agglo nîmoise et Transdev renouent le dialogue
Cinq millions d’euros pour le premier, 9 M€ pour le second… L’Agglo nîmoise et son (bientôt) ex-gestionnaire des transports, Transdev, négocient pour estimer le coût de la restructuration du réseau.
Comment solder le divorce entre Nîmes métropole et Transdev ? Pendant six ans, le couple a convolé, main dans la main, pour transporter les usagers de l’Agglo nîmoise. Sauf qu’à partir du 1er juillet, soit dans une semaine, une nouvelle société prendra la place de Transdev : Kéolis. Le nom est famillier sur notre territoire, puisque la société a déjà exercé ce service, de 2013 à 2018, avant que l'ancien président de Nîmes métropole, le Centriste Yvan Lachaud, résilie le contrat.
L’éconduit, Transdev, a toutefois quelques comptes à régler avec « son ex ». Ce mercredi soir, Nîmes métropole a provisionné « pour litige » une somme de 7 M€. En 2022, la nouvelle équipe de l’Agglo, dirigée par Franck Proust, a restructuré le réseau avec l’avènement de la T2. « Un avenant au contrat devait permettre de fixer la nature des évolutions et les impacts financiers de ce nouveau réseau », souligne Claude de Girardi, déléguée au transport routier.
Seulement voilà, le chiffrage réalisé par Transdev estimé à 9 M€ présentait « de nombreuses irrégularités », poursuit l’élue communautaire. Ajoutant : « Ce n’est pas inhabituel que l’on soit de moins en moins d’accord » avec l’entreprise, d’autant que ses services n’ont pas été reconduits. La « conciliation » se déroule jusqu’à août. Si aucun accord n’est trouvé, charge au juge du tribunal administratif de Nîmes de trancher.