L'accouchement du premier bébé des États généraux de la Santé restitués ce lundi en présence du ministre Aurélien Rousseau est retardé. "Un pôle de soins premiers recours ouvrira au 9 novembre", s'était chargé d'annoncer le président d'Alès Agglo, Christophe Rivenq (relire ici). Une annonce complétée ensuite par la généraliste alésienne Amandine Salanova, qui confirmait alors la date d'ouverture du centre au troisième étage du bâtiment flambant neuf de l'Institut Gard vision. 

Puisque plus de 10 000 habitants du territoire sont sans médecin traitant, l'annonce a généré une brève "cohue" ce jeudi matin. Mais les patients ont trouvé porte close et ceux qui s'y présenteront dans les prochains jours connaîtront le même sort. Car le centre de premiers recours n'est pas encore opérationnel. Dans les faits, il est déjà en fonctionnement puisque dès le début de matinée ce jeudi, le Dr Salanova s'adonnait à un gros travail administratif en vue d'identifier les patients dont les critères justifieront une prise en charge par le pôle de soins ambulatoires. 

"L'objectif c'est de filtrer la population", indique la cheville ouvrière de cette première rustine visant à stopper l'hémorragie du système de santé local. Car le pôle de soins ambulatoires "n'est pas un cabinet de médecine générale", rappelle-t-elle. Et d'ajouter : "Les patients ne doivent venir que s'ils ont été préalablement orientés par un professionnel de santé." C'est tout le sens du message qui a été placardé à l'aube sur les portes d'entrée du centre, tout comme au niveau des ascenseurs. 

"Le pôle de soins ambulatoires à destination des patients malades chroniques sans médecin traitant est en cours de déploiement. Il va être nécessaire d'accepter l'idée qu'aucun patient ne pourra être pris en charge directement au pôle sans rendez-vous préalable. Les rendez-vous ne seront délivrés qu'après adressage par un professionnel de santé", peut-on notamment lire sur cette affiche. 

Il est demandé aux patients sans médecin traitant de prolonger leur fonctionnement habituel qui consiste à se rapprocher en priorité des pharmacies de proximité, des cabines de téléconsultation et des urgences. Pour toute urgence médicale justement, les patients sont invités à contacter le 15. Pour les autres besoins de consultation médicale, ils sont priés de se rendre à la maison médicale de garde (logée au centre hospitalier d'Alès) de 20h à minuit en semaine, de 8h à minuit le week-end et les jours fériés.

L'organisation imminente d'une conférence de presse en présence de Thierry Cubedo, responsable de la santé publique d'Alès Agglomération, afin de rectifier la communication au sujet du fonctionnement de la structure était dans les tuyaux. L'accueil des premiers patients  ne devrait pas intervenir avant jeudi prochain, le 16 novembre (de 8h30 à 18h30).

D'ici là, "nous attendons de vous de la patience et de l'indulgence pour nous laisser nous organiser au plus vite", indique sobrement le communiqué. "Il n'y avait rien avant, il me semble que ce n'est que du bonus pour les patients", rappelle par ailleurs le Dr Salanovaqui a consacré plus de deux ans à ce projet. Déjà mis en service depuis plusieurs semaines, l'Institut Gard vision sera quant à lui officiellement inauguré le mercredi 22 novembre en soirée.