Publié il y a 1 an - Mise à jour le 20.12.2022 - Abdel Samari - 2 min  - vu 407 fois

ÉDITORIAL De la France au tiers-monde ?

Les urgences

Les urgences du CHU de Nîmes

- Photo DR

La semaine dernière, à sa Une, le magazine "de la droite qui s'assume" Valeurs Actuelles, étalait le titre suivant : "La France tiers-mondisée".

Menace de coupures d'électricité, pénuries alimentaires, paupérisation accélérée, l'hôpital en danger… Si le déclin de la France prophétisé par le journal au penchant très à droite, voire à l'extrême-Droite, qui probablement fait son miel d'une situation de plus en plus difficile, si le néologisme "tiers-mondisée" est très exagéré, les commentaires et les inquiétudes au sein de la population ne sont pas très loin malheureusement. En effet, les informations anxiogènes diffusées à longueur de journées, l'inflation galopante affichée sur toutes les étiquettes dans les supermarchés, l'annonce de probable coupure électrique jusque dans les écoles en janvier n'ont pas de quoi rassurer une France déjà sous tension. Comment supporter à l'orée de 2023, après deux années de covid qui ont perturbé le monde entier, une énième crise économique ? Raison sûrement pour laquelle Emmanuel Macron et sa Première ministre Élisabeth Borne ont décidé de temporiser sur le projet de loi le plus commenté, si ce n'est controversé de 2023 : la réforme des retraites. Au lieu de s'arcbouter ou de voyager au Qatar pour consoler les Bleus, le Président ferait mieux plutôt de profiter de l'occasion des fêtes de fin d'année pour faire un cadeau immense à tout le monde : régler en profondeur le problème du monde hospitalier et du monde médical. Oui, la situation à l'hôpital est catastrophique. Le Segur a produit des miettes. C'est pourtant l'une des préoccupations majeures des Français. Un exemple flagrant à Nîmes, le week-end dernier, témoigne de cette période d'urgence. Des secrétaires médicales obligées de se mettre en grève après des mois de souffrance quotidienne. Espérant une attention des autorités de santé. Et qui n'obtiennent en retour une obligation de présence au surplus. Oui, ce n'était probablement pas le moment de stopper net leur activité en plein week-end épidémique. Mais c'est quand le moment au juste ? Notre pays n'est pas au bord de basculer dans le tiers-monde, il a juste besoin de retrouver confiance en lui. Pour cela, il est nécessaire que les cris de désespoirs soient entendus... Le nouveau monde a encore beaucoup à apprendre de l'ancien !

Abdel Samari

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