Mouvement féministe et d'éducation populaire, le planning familial milite pour le droit à l'éducation à la sexualité, à la contraception, à l'avortement et combat toutes les formes de discriminations, entre autres. Et si la première antenne gardoise a vu le jour à Nîmes en 1963, celle d'Alès lui emboîtait le pas quatre ans plus tard, en 1967. "Depuis, le planning familial fonctionne sans discontinuer", fait savoir Gaëtan Tessier, co-président de la structure alésienne. 

Ce vendredi 10 novembre en matinée, le dernier nommé a prononcé le discours actant l'inauguration officielle de la nouvelle entité établie depuis le mois d'août dernier au n°29 rue du Faubourg d'Auvergne, après des années passées dans le quartier des Cévennes, auprès de la tristement célèbre tour de la pharmacie. "Nous avons fait le choix de nous rapprocher du centre-ville pour être plus proche du public et de nos partenaires. L’idée c’était d’être dans un endroit plus passant pour être identifié comme un lieu ressource", a justifié Gaëtan Tessier.

Conseillère départementale déléguée à à la Lutte contre les discriminations, Isabelle Fardoux-Jouve a, comme Thierry Cubedo, responsable de la santé publique d'Alès Agglo, rendu visite à l'équipe du planning familial d'Alès qui s'articule autour de deux salariées, lesquelles sont épaulées par une poignée de bénévoles. Sous les yeux de Sylvette Burgat, membre fondatrice historique de la structure, la coordinatrice Aurele Tessier s'est chargée d'énoncer les principales missions du planning familial, à savoir la sensibilisation du public et des professionnels relative à la vie affective (avortement, problèmes conjugaux, violences, contraception, question de genre, etc.)

Si le nouveau local alésien accueille uniquement sur rendez-vous, du lundi au vendredi, de 9h à 17h, des permanences se tiennent chaque vendredi, le premier et le troisième du mois (de 15h à 18h) à la Maison des familles d'Anduze, le second et le quatrième à la Maison des familles d'Alès (de 13h à 16h). Le profil, comme l'âge du public reçu, est très variable, mais les mineurs représentent tout de même 25% des personnes accueillies en entretien individuel.

Aussi, 163 animations collectives ont été menées depuis janvier auprès des scolaires et des établissements et service d'aide par le travail (Esat). "On arrivera facilement à 200 d'ici la fin de l'année", échafaude Aurele Tessier, qui n'a pas manqué de remercier les principaux financeurs de la structure, dont la direction régionale aux droits des femmes, l'agence régionale de santé, le conseil départemental et la Ville d’Alès. Parce qu'elle est "très intéressée" à l'idée d'accueillir sur ses terres une antenne du planning familial, une délégation de la communauté de communes de Cèze Cévennes avait fait le déplacement à Alès ce vendredi.