ALÈS Feria : quelques nouveautés au sein d'une mécanique bien huilée
La Ville d'Alès a présenté les festivités d'un long week-end de l'Ascension, qui commence par un mercredi férié. Le dimanche ne verra que la place de la mairie animée, en échange d'un mercredi bien remplis. Déjeuner au bord du Gardon, course des Caluds ou course des gardians figurent au rayon nouveautés. Pour le reste, le canevas reste identique, entre rendez-vous payants aux arènes et animations gratuites en ville.
"Dans ce monde un peu fou", comme l'a défini Max Roustan en préambule à la présentation des festivités de la feria, "on va continuer nos manifestations de tous les jours". Et à Alès, chaque année, ascension rime avec feria. Une fête qui commencera véritablement dès le mercredi matin, cette année, en profitant pleinement du 8 mai férié. C'est d'ailleurs la commémoration des 79 ans de l'Armistice qui lancera - si on ose dire - les hostilités. Celles-ci s'achèveront dans la nuit de samedi à dimanche, à 2 heures du matin. Le dimanche ne verra que la place de la Mairie s'animer, jusqu'en milieu d'après-midi.
Une fois rempli le dévoir de mémoire, un encierro donnera le coup de départ des festivités, dès 10h au pont Vieux, avant le traditionnel défilé d'inauguration, qui partira à 11h de l'hôtel de ville et reviendra en mairie pour la réception inaugurale et le tirage au sort du concours d'abrivados. À 13h, place de la mairie, le concert d'ouverture sera donné, en hommage à Maurice André, par le conservatoire. Animations, vachettes et encierros rempliront une première journée qui verra la Pégoulade s'élancer dans les rues, au départ de la place Gabriel-Péri, dès 21 heures, pour amener le public vers la place des Martyrs-de-la-Résistance. Le Collectif Métissé fera danser la foule, avant le feu d'artifice de 23 heures.
Jeudi 9 mai, le jour de l'Ascension s'ouvrira, comme de coutume, par la messe provençale aux Jardins du Bosquet, puis son défilé. Abrivados et vachettes se succèderont, avant l'une des nouveautés de l'année, la course des gardians, qui opposera, à cheval et dans le lit du Gardon, un représentant de chaque manade représentée au concours d'abrivado. Les arènes s'animeront à 16h30, avec le trophée des As dans lequel figurera notament le raseteur local, Émeric Assenat. Le soir, à 21h30, ce sera le premier toro piscine aux arènes. Au pont Vieux aura lieu, à 22h, le premier encierro nocturne. Au podium de la mairie se succèderont Payou et les Gypsies, Charlie Boisseau, Bilal et Brandon, ou encore l'association de danse A Bailar et Soledad.
Malgré le pont de l'Ascension, la journée du vendredi 10 mai sera la moins chargée mais elle verra, comme d'habitude, la course de la Gardonnenque attirer la foule au bord du lit du Gardon, ainsi que le trophée de l'Avenir garnir les arènes. Le soir, les Ricounes fermeront la scène de la mairie.
Samedi 11 mai, avant le lâcher d'anoubles, petit-déjeuner et verre de l'amitié seront partagés avec la manade Tommy Maire - qui assurera le lâcher - dans le lit du Gardon. À 15h, au même endroit, le parcours de l'encierro sera jonché d'obstacles pour rendre plus difficile la course des Caluds, qui s'affronteront dans une course, en étant perturbés par une vachette lâché pour l'occasion. Un parfum d'Intervilles au bord de la rivière, seuls les majeurs pourront participer.
Samedi sera principalement marqué par la corrida de culture, première du nom, en hommage à Maurice André. Un trompettiste sera sur la piste, et celle-ci sera décorée. Les toreros arboreront trois capes cousues par Laurence Magnanelli, un bleue, une blanche et une rouge, avec des décorations qui évoquent l'artiste. Dédicacées par les toreros, ces capes seront à gagner par tirage au sort, le dimanche soir, en fin de feria. Annulé pur cause de pluie l'anée dernière, le Paquito cévenol reprendra ses droits, à 20 heures, sur le boulevard Louis-Blanc.
Enfin, dimanche, le départ du prêtre Hervé Rème se fera malheureusement sentir dans la cathédrale. Désormais, l'évêché de Nîmes bannit les danses païennes dans son edifice sacré. La messe andalouse aura donc bien lieu mais pas les danses, qui n'auront droit de cité qu'à l'extérieur. Le traditionnel défilé est lui aussi supprimé, au motif que les bodégas seront déjà fermées. Seule subsistera celle de Lou Regain, sur le parvis de la mairie, qui sera animée par le podium. Dimanche restera néanmoins le jour des arènes, avec une novillada non piquée, le matin, et une corrida en hommage à Hubert Yonnet, le dimanche après-midi. À cette heure-là, faute d'encierros ou d'abrivados, la ville se sera, sans doute, déjà vidée.