Voilà 10 ans que l'Ecole nationale supérieure d'architecture de Montpellier travaille avec les territoires gardois pour former ses futurs professionnels. Cette année, les étudiants vont étudier St-Jean-du-Gard, afin de proposer des rénovations en matière d'habitat, de circulation, de transformation de l'ancien aquarium.

Après les Costières, la Gardonnenque et Anduze, les étudiants de l'Ecole d'Architecture de Montpellier posent leurs crayons à St-Jean-du-Gard. Ils ont trois mois pour analyser les enjeux du territoire et proposer un projet urbain à une commune qui a besoin d'un bon coup de jeune. "C'est un exercice. Nous voulons qu'ils nous donnent des idées, et qu'ils réfléchissent notamment à la transformation de l'aquarium fermé au printemps 2015", explique Mireille Lallemand, adjointe à l'urbanisme.

Pour les jeunes, le défi est particulièrement formateur, d'autant que les problématiques sont nombreuses : précarité, éloignement géographique, vieillissement de la population, afflux de population en été, manque d'hôtels et de parkings, soleil, risque inondation, et contraintes législatives. "On ne nous a pas donné de consigne précise. Mais nous devons intégrer de la modernité naturellement, que nos idées se greffent parfaitement dans ce paysage, et pas un autre", commente Marie, étudiante.

Quatre quartiers sont concernés par le projet : le secteur de la rue de Robiac, en frange du centre, ; le secteur des Olivettes, en entrée d’agglomération, "cadre idéal pour la création d’un quartier nouveau de type hameau", souligne Florent Haro, chargé d'études à l'Agence d’Urbanisme région nîmoise et alésienne ; la rive droite du Gardon, "dans laquelle une réflexion globale d’aménagement en lit mineur inondable est à conduire" ; et la combe d’Ases, sur lequel des projets de résidences pour personnes âgées, de maisons en partage ou d’autres projets d’ensemble pourraient être envisagés. Restitution de l'exercice en juin, à St-Jean-du-Gard.