GARD Grève à France Bleu : toujours autant d'incertitudes
22ème journée de grève à Radio France, le plus long mouvement social connu par la « Maison Ronde ». A Nîmes, France Bleu Gard-Lozère, l’une des radios du groupe, est particulièrement affectée par cette grève historique.
L’incertitude règne dans les locaux de la radio France Bleu à Nîmes. Depuis 22 jours et le début de la grève de Radio France, plus rien n’est comme avant, tout est aléatoire, comme l’explique Fabienne Bureau, directrice de la maison : « Chaque matin, il y a un certain nombre de personnes qui se déterminent pour savoir si elles sont grévistes ou non. Il y a des jours sans antenne et d’autres où tout est normal. J’espère que l’on va pouvoir travailler normalement le plus tôt possible », souhaite la directrice.
Parmi les 31 salariés de l’entreprise, on compte entre 5 et 15% de grévistes. Deux d’entre eux, deux animateurs de la station, Rodolphe Faure et Delphine Soula, qui se mettent en grève par intermittence, reviennent sur le mouvement social : « Il existe une réelle menace de suppression de trois heures d’antenne l’après-midi, ce qui nous empêcherait de mener correctement notre mission de service public. Comment ferait-on en cas d’intempérie, en cas d’accident ? », interroge Delphine Soula. « L’autre menace provient de la réduction des effectifs, complète Rodolphe Faure. En dix ans, on a perdu 8% d’animateurs. Et trois nouvelles radios France Bleu ont été crées alors qu’il y a moins de salariés. Forcément, ça pose problème ».
Les auditeurs de la station auront la possibilité d’en savoir plus dès demain matin, vendredi 10 avril. France Bleu consacre son émission « antenne ouverte », à 8h10, sur les raisons de cette grève.
TD