Publié il y a 1 an - Mise à jour le 12.10.2023 - Corentin Migoule - 2 min  - vu 1418 fois

LA GRAND'COMBE La possible sortie de la commune du dispositif "Quartiers prioritaires de la Ville" inquiète toujours Patrick Malavieille

Patrick Malavieille

Patrick Malavieille s'inquiète du devenir de La Grand'Combe après la possible refonte des contrats de ville.

- C.Mollaret

En marge du conseil communautaire d'Alès Agglomération ce jeudi soir, le maire honoraire de La Grand'Combe a renouvelé l'expression de son inquiétude concernant la potentielle sortie de la commune du dispositif "Quartiers prioritaires de la Ville". 

Le sujet n'était pas inscrit à l'ordre du jour du conseil communautaire qui vient de s'achever dans la salle des Assemblées du bâtiment Atome. Patrick Malavieille a donc profité de son aura naturelle pour s'offrir une incise relative à la question de la Politique de la Ville qui n'est "toujours pas réglée" alors que son application est censée intervenir au 1er janvier prochain. "On devait avoir une réponse fin juillet, pas de réponse ! Fin août, pas de réponse non plus", peste le maire honoraire de La Grand'Combe. Alors que le mois de septembre s'est achevé, le mystère reste entier et la cité grand'combienne n'est toujours pas fixée sur son sort. 

"On nous dit qu’il y aurait un embouteillage au niveau de l’ANCT(*) pour étudier les projets. Ça suffit ! C’est se foutre de la gueule du monde que de ne pas donner de réponse", renchérit le vice-président d'Alès Agglomération, pour le moins courroucé. Depuis des mois, dans le cadre de la refonte des contrats de ville, les quartiers de Trescol - La Levade et le centre-ville de la commune qu'il a administrée pendant 20 ans se voient en effet menacés de sortir du dispositif Quartiers prioritaires de la Ville (QPV).

Ce qui ne serait pas sans conséquence pour l'ancienne cité minière où le taux de chômage sévit plus fort qu'ailleurs. À titre d'exemple, dans le cadre de la Politique de la Ville, 51 800 euros ont été alloués l'année dernière au centre social de La Grand'Combe qui a ainsi pu déployer un certain nombre d'animations et de projets socio-économiques aux bénéfices des habitants. "À terme, ça peut avoir des conséquences sur le budget d’Alès Agglomération", a aussi suggéré celui que tout le monde surnomme "Mala". 

"Quelle stigmatisation !"

Le dernier nommé reconnaît que les services de le préfecture et de la sous-préfecture ont fait "un grand travail technique pour contourner les arguments de l’ANCT", tandis que la mobilisation des élus locaux s'est avérée "à la hauteur" de l'enjeu. Début juin, Patrick Malavieille a même remis un courrier de la main à la main au président de la République lors de sa visite à la base de sécurité civile de Nîmes-Garons. 

"Dès demain", c'est une autre missive que l'élu communautaire expédiera cette fois à destination de la nouvelle secrétaire d'État à la Ville, Sabrina Agresti-Roubache. À la lecture d'une récente circulaire sur le sujet, les poils du président du Groupement d'intérêt public (GIP) politique de la ville se sont hérissés : "On ne parle plus de communes en "veille active". On va plus loin en parlant de "communes de poches de pauvreté". Quelle stigmatisation !"

"Je lui dirai donc qu'ici, à Alès Agglomération, nous ne parlons pas de poches de pauvreté, mais de poches ingénieuses et innovantes", a conclu Patrick Malavieille, chaudement applaudi par l'assistance. Après quoi, le président d'Alès Agglomération Christophe Rivenq a rappelé son "soutien inconditionnel" au maintien des quartiers d'Alès Agglo éligibles à la Politique de la Ville. Et d'ajouter, tout en se montrant confiant : "On va se battre ! Si par malheur nous n’étions pas retenus, il y aurait des actions !"

(*) Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT)

Corentin Migoule

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