Les cheminots forment souvent la "locomotive" de la lutte sociale. Ce vendredi 17 mars, au lendemain de l'usage du 49-3 par le gouvernement pour faire passer la réforme des retraites sans avoir recours au vote, les cheminots alésiens ont allumé l'une des premières mèches de la contestation qui grandit depuis hier après midi.

Dès l'aube, avec l'aide de quelques camarades de l'Union locale, des membres de la CGT des cheminots ont érigé "la voie de la victoire" contre la réforme, en installant une portion de voie ferrée d'une dizaine de mètres sur toute la largeur de la chaussée, bloquant ainsi l'accès au parking de la gare d'Alès. 

"C'est un acte symbolique", faisait savoir un syndicaliste à la mi-journée, pendant que le secrétaire général de la section locale était en réunion en visio avec l'ensemble des représentants syndicaux de la Région pour coordonner les futures actions. Pour le symbole, encore, la voie "sans issue" érigée ce matin par les cheminots a été baptisée "voie 49-3" à l'aide de bornes hectométriques. 

En fin de matinée, lors de l'assemblée générale quotidienne, la CGT des cheminots votait pour la reconduction de la grève. À en croire Patrick Lapanne, secrétaire du syndicat CGT cheminots d’Alès et Cévennes, les cheminots alésiens ne font que répondre "logiquement à un 49-3 anti-démocratique" et de nouvelles actions sont à prévoir dès ce week-end.