MARCOULE La grève des sous-traitants d’Orano Melox a repris
« C’est la première fois qu’une grève dure aussi longtemps depuis l’ouverture de l’usine » : Stéphane Chevalier, salarié de l’entreprise Spie Nucléaire, est en grève depuis une semaine.
Depuis mardi dernier, les salariés des entreprises Spie Nucléaire et Orys, deux sous-traitants de l’usine de fabrication de combustibles pour centrales nucléaire Orano Melox, à Marcoule, sont en grève et manifestent à l’entrée du site, soutenus par la CGT et FO. Le mouvement, très suivi (92 % de grévistes ce mardi matin, d’après les manifestants), concerne les salaires, la revalorisation des primes, la reconnaissance de l’expérience et un manque de communication avec la hiérarchie.
Ces mécaniciens, électriciens et automaticiens, qui s’occupent de la maintenance et du dépannage de l’usine, sont en colère depuis longtemps. « Ça fait un an que ça couve, rappelle Stéphane Chevalier. L’été dernier, un préavis de grève avait été déposé, mais était tombé à l’eau. » Seulement voilà, après « un an de ras-le-bol », poursuit le gréviste, le mouvement a éclaté.
Et il est plutôt sur sa fin : « Le PDG et le DRH de Spie Nucléaire sont descendus de Paris », note Stéphane Chevalier. La direction et les syndicats devaient se rencontrer à 11 heures ce mardi. « Apparemment il y a des ouvertures sur nos revendications, sur la revalorisation des primes et la reconnaissance de l’ancienneté. C’est en bonne voie », précisait avant le rendez-vous le délégué syndical CGT de Spie Nucléaire Sylvain Andres. Sur place, les grévistes espéraient ce matin une fin de la grève sous peu, et pourquoi pas dès demain.
Thierry ALLARD
thierry.allard@objectifgard.com
Complément d'information, ce 11 juin à 15h50 : D'après nos informations, le mouvement de grève est désormais terminé à l'issue du rendez-vous entre la direction de Spie Nucléaire et les grévistes.