Ce dimanche matin, l’organisation donnait des nouvelles du photographe accrédité percuté la veille par un véhicule : « Il est toujours à l’hôpital. Il est touché aux côtés, a des fractures. Eu égard à ce qui aurait pu se passer, ça va ». La visibilité des photographes a encore été renforcée ce dimanche, où la course continue. Les pilotes enchaînent les montées sur ce tracé sinueux de 3,1km qui compte comme première manche du championnat de France de la montagne. 178 concurrents étaient engagés sur cette édition 2024, dont 23 pilotes licenciés à l’ASA Rhône-Cèze, association organisatrice de la course.

Au bord de la route, le public était nombreux à venir voir les véhicules des trois catégories : historiques, sport et production. On pouvait voir les passionnés et habitués équipés de leurs chaises de camping et de leur glacière, postés en contre-haut du bitume. D’autres spectateurs se trouvaient en terrain inconnu, comme Françoise venue voir son fils, Christophe Garnier, qui concourt pour sa première la course de côte Bagnols-Sabran. Non sans une pointe d’inquiétude. Elle est venue entourée d’une autre Françoise et de Bernard, des habitués, qui ont même été sponsor il y a une dizaine d’années et qui ne se lassent pas de cet évènement.

« C’est sympa pour les enfants »

Au niveau de la ligne d’arrivée, sont positionnés Nabil et Fany, un couple venu d’Avignon avec ses enfants. Lui avait déjà assisté il y a 10 ans avec son père. « On est venu par curiosité. C’est sympa pour les enfants », confie sa conjointe. En fin de matinée, les catégories historiques et production ont effectué leur 2e montée de la journée. 2e montée où s’est particulièrement amélioré le Bagnolais, Jérémy Avellaneda, qui talonne le vainqueur de l’an passé, Yannick Poinsignon.

Après une courte pause méridienne, c'est au tour de la catégorie sport. Sur la ligne de départ, se trouve aussi le détenteur du titre 2023 et 2020 : Fabien Bourgeon. Il espère renouveler sa performance cette année, mais son principal concurrent, Marc Pernot ne se laisse pas faire et a même fait le meilleur temps sur la 1re montée dominicale en 1'21"877. L’écart est mince entre les deux : « Cela se joue au cumul donc, c’est très ouvert », analyse Fabien Bourgeon. Il est toujours au volant de sa voiture jaune dénommée "Revolt", un prototype de plus de 500 chevaux, conçu et construit maison par lui, qui a fait des études d’ingénieur, et par son père, constructeur-carrossier de métier.

Dans la montée de Sabran, le véhicule fait des pointes jusqu'à 230 km/h. « C’est une route pas large, très technique. La manche ouvre le championnat, on la redoute toujours un peu, l’erreur est vite arrivée. Il y a du très lent et du très rapide », décrit le détenteur du titre 2023. Quant au record, il est toujours détenu par Geoffrey Schatz qui avait bouclé la montée en 1’21’’376 en 2019.

La compétition se poursuit jusqu'à dimanche soir. Les résultats finaux seront diffusés dans un prochain article.