L’analyse : des Crocos renversants ! Les Nîmois ont fait preuve de caractère au stade du Roudourou. La première période était pauvre en émotions et les deux équipes n’étaient pratiquement jamais dangereuses. Pourtant, sur leur seule erreur défensive, les Crocodiles encaissaient un but du Breton Mbe Soh (1-0, 32e). Un coup dur pour le NO qui réalisait une rencontre sérieuse. Mais les joueurs de Frédéric Bompard renversaient la tendance dans la dernière demi-heure avec un premier but de Nicolas Benezet (1-1, 62e), puis un second de Moussa Koné (1-2, 90+4) dans le temps additionnel. Les Nîmois ont rendu la monnaie de leur pièce aux Guingampais qui s’étaient imposés au stade des Antonins 2-1 le 26 décembre dernier, et là encore dans les ultimes secondes. Avec cette victoire, Nîmes Olympique récolte six points en trois jours et sort de la zone des relégables.

Le Croco clé : Benezet, 10 ans plus tard. Il est revenu à Nîmes, l'été dernier, pour aider son club de cœur et vivre des émotions. Hier, au stade du Roudourou, Nicolas Benezet a eu tout ça dans la même soirée. Désigné capitaine de l’équipe, il s’est démené pendant 80 minutes. L’ancien Guingampais a multiplié les remontées de ballon et a parfois goûté aux tacles rugueux des Bretons. Ses efforts ont été récompensés à l’heure de jeu sur un bon centre de Thomasen. Son égalisation (1-1, 62e) a fait basculer la rencontre et revenir la confiance dans le camp de Crocodiles. Remplacé à dix minutes de la fin par Léon Delpech, Nicolas Benezet demeure un des grands artisans de la victoire nîmoise dans les Côtes-d’Armor. La dernière fois que le milieu de terrain avait marqué pour Nîmes Olympique, c’était le 12 avril 2013 face à Dijon. Dix ans plus tard, il vient d’actualiser ses statistiques et sort le NO de la zone des relégables. Soirée parfaite.

Les notes :

Maraval : 5

Guessoum : 5

Durand de Gevigney : 6

Djiga : 7

Burner : 6

Thomasen : 5

Vargas : 5

N’Guessan : 6

Benezet : 7

Pagis : 5

Saïd : 5

Tchokounté : 5

La déclà' :  « Le deuxième but est incroyable car je crois que Jean N’Guessan se blesse et qu’il s’est fait une élongation aux ischio-jambiers. Je me dis aïe aïe aïe ! Forcement, je fais rentrer Moussa Koné et après le dénouement vous le connaissez. » C’est en ces termes que Frédéric Bompard a refait la genèse du deuxième but nîmois. Le football tient parfois à peu de choses. Si N’Guessan ne fait pas mine d’être touché gravement, le changement n’aurait peut-être pas eu lieu à la 89e minute. « Je suis tellement heureux pour Moussa qui était en plein doute et ça va lui rendre confiance. Je suis aussi content que Jean ne s’est pas blessé. Il a juste eu peur sur une petite alerte ». Koné a marqué, N’Guessan n’est pas blessé et Nîmes a gagné. Voilà une belle histoire bretonne à se souvenir et à répéter dans les prochaines semaines.

Résultats et classement :