GARD Franck Proust se mue en chef des Républicains
Succédant à Jean-Paul Fournier au poste de secrétaire départemental, le député européen et premier adjoint de Nîmes doit faire ses preuves.
Jeudi soir à l’hôtel C'Suites, Franck Proust a prononcé son premier discours en tant que patron des Républicains. Le costume qu’il endosse depuis juillet, succédant ainsi au maire de Nîmes Jean-Paul Fournier. Devant plus de 900 militants* réunis pour la fête des Républicains, le premier adjoint de la Cité des Antonin a réaffirmé sa légitimité. À Nîmes, il ne suffit pas d’être nommé chef pour le devenir. Il faut faire ses preuves. Convaincre par les actes et les résultats.
En finir avec les « sujets tabous »
Pour la droite gardoise, cela signifie reconstruire un parti affaibli et toujours menacé par l’avènement d’Emmanuel Macron. Derrière son pupitre, Franck Proust mobilise ses troupes : « On ne va pas se laisser faire ! Nous avons 4 ans pour écrire la plus belle page de l’histoire de notre famille politique. » Les moyens de cette ambition sont multiples. Ils résident d’abord dans « l’affirmation d’une ligne politique claire. » D'ailleurs, il appelle ses militants à « ne pas avoir peur » : « dès que la droite s’affirme, on lui reproche de se droitiser ! Conséquence, des sujets tabous ont été érigés, comme la nation, l’immigration ou l’islamisme radical.»
L’affirmation des valeurs - et les propositions qui en découlent - permettra d’être une opposition efficace Emmanuel Macron. Un Président qui « essaie de se déclarer à droite dans le seul et unique but de nous faire disparaître de l’échiquier politique ! » La réforme de l’impôt sur la fortune en est un exemple. Opposé à cette mesure, Franck Proust contre-attaque : « Maintenant il y a les bons riches et les mauvais riches. On va punir les ménages qui ont acquis un patrimoine par leur travail et dont le logement a pris de la valeur avec la hausse de l’immobilier. »
L'union avec le centre
Sur la question de ses alliés politiques UDI, Franck Proust s'inscrit dans la droite ligne de son prédécesseur. « On a toujours chez nous une tradition centriste, libérale et gaulliste » explique l'ancien militant de Démocratie Libérale. Néanmoins, « lorsque nous négocions avec nos partenaires sur un programme d’union, nous étions à chaque fois les grands perdants. » Alors, si « le centre doit absolument rester un partenaire, il doit être fiable et surtout être traité à la hauteur de ce qu’il représente. » Franck Proust, le changement dans la continuité ?
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
*Selon les organisateurs.