NÎMES/CHEMIN-BAS Les témoignages de la famille d'Anis et de l'avocate Khadija Aoudia (vidéo)
48 heures après le décès d'Anis, un jeune homme de 21 ans tué par arme à feu dans la nuit de dimanche à lundi, la tension est toujours palpable dans le quartier populaire du Chemin-Bas d'Avignon, à Nîmes.
Ce mardi après-midi, c'est sa famille, le Nîmois Abdallah Zekri, du Conseil français du culte musulman et l'avocate de la famille, Khadija Aoudia, qui ont témoigné devant nos caméras. De l'émotion, de la tristesse forcément pour sa soeur qui perd son frère. Mais aussi de la colère exprimée par l'avocate Nîmoise qui entend se constituer partie civile dans cette affaire et souhaite faire toute la lumière "sur les faits qui se sont déroulés conduisant à ce meurtre" et "rompre l'omerta." Selon maître Aoudia "à la vengeance", mauvaise conseillère, elle préfère en tant que juriste, "comprendre et donner du sens à cette atrocité et cet assassinat." Pour cela, elle appelle "tous ceux qui ont été témoins de ce drame à participer à l'oeuvre de justice."
La juriste s'interroge également : "Si tout avait été mis en oeuvre par le pouvoir régalien, on aurait évité ce meurtre. [...] Il y a un abandon de l'État dans ces zones géographiques. La peur, l'omerta doit changer de camp. Si on ne fait rien, on leur laisse la force de s'organiser, de gagner de plus en plus d'argent, de régner sur leur territoire. Ils iront ensuite conquérir la ville."
Découvrez les témoignages de la famille et de l'avocate en vidéo :
Une marche blanche devrait être organisée dans les prochains jours dans le quartier Nîmois.