PONT-SAINT-ESPRIT « Ça suffit ! » : l’ancien maire Roger Castillon tape du poing sur la table
Aujourd'hui président du comité de soutien à la liste « Ensemble Claire Lapeyronie 2020 », l’ancien maire de Pont-Saint-Esprit s’exprime sur la tournure que prend la dernière ligne droite de la campagne électorale selon lui.
Depuis début juin, la liste « Union citoyenne spiripontaine » conduite par Catherine Chantry, adversaire de la maire sortante Claire Lapeyronie pour ce second tour, publie sur Facebook une série de vidéos. Des vidéos dans lesquelles Catherine Chantry, accompagnée de son colistier Laurent Ouillon, critique Claire Lapeyronie et son équipe. Ce sont ces vidéos qui font sortir du silence Roger Castillon : « je les ai regardées avec soin, et je suis absolument atterré par les attaques à répétition envers moi, Claire Lapeyronie et son équipe. Ça suffit ! », tonne-t-il, se disant « profondément heurté, je sais bien qu’on est en campagne, mais là c’est insupportable. »
Selon lui, son ancienne adjointe Catherine Chantry « distille du venin. » Sur le budget participatif, critiqué dans l’une des vidéos ? « Si elle n’était pas d’accord, elle aurait pu le dire », répond l’ancien maire. Sur les logements sociaux ? « De la démagogie pure. » Sur le chantier de l’entrée sud ? « Réduire un chantier auquel elle a donné son agrément pour en faire un prétexte pour démonter son adversaire, c’est ignoble. » Sur le personnel communal ? « Elle vient pleurnicher, ça ne tient pas la route. » Bref, Roger Castillon ne fait pas le voyage à vide.
Se sentant personnellement visé par une des attaques, sur le fait que les citoyens ne seraient pas associés aux décisions municipales, Roger Castillon s’agace : « Mais pourquoi, si nous fonctionnions aussi mal, nous a-t-elle rejoints en 2014 ? C’est incompréhensible, sauf si c’était déjà un calcul politique, ou de la démagogie pure et simple, ce qui semble être sa ligne de conduite. »
Enfin, vient ce que l’ancien maire qualifie de « clou de ces vidéos », « une attaque contre le centre hospitalier qui vire à l’attaque personnelle, en parlant de népotisme, mais de quoi se mêlent-ils ? » Et Roger Castillon de rappeler au passage que le règlement intérieur du centre hospitalier « interdit de faire de la propagande politique dans son enceinte. »
Tout ça pour dire que « Catherine Chantry révèle son incapacité à rassembler les Spiripontains, encore aurait-il fallu qu’elle soit capable de conserver son équipe du début, mais sa soif de pouvoir pour le pouvoir, son ego démesuré, l’ont conduite à une alliance avec son ennemi d’hier, sans compter la trahison des communistes, qui ne méritaient pas ce traitement », lance Roger Castillon.
Il y en a un peu plus, on vous le met quand même : « Catherine Chantry n’a pas la hauteur de vue pour devenir maire de Pont-Saint-Esprit, elle parle de l’isolement de la commune, si c’est elle qui devait en être l’ambassadrice, mieux vaudrait rester isolés. » Et pour finir : « son élection serait une catastrophe et un retour en arrière vers l’opportunisme et le clientélisme, les Spiripontains méritent mieux. »
Une chose est sûre, cette campagne se déroule, plus que jamais, à couteaux tirés.
Thierry ALLARD