DÉPARTEMENTALES Qui pour remplacer le leader de la Droite, Laurent Burgoa ?
Le bureau politique du parti Les Républicains se réunit, ce vendredi, pour aborder les prochaines élections Départementales.
Après la Gauche, le parti Les Républicains se réunit pour parler des futures échéances électorales. « Le texte pour un report des élections locales en juin passe au Sénat, ce mardi, avec une close de revoyure en avril », commente le nouveau sénateur et conseiller départemental LR du canton de Nîmes 3, Laurent Burgoa. Initialement prévues en mars, les Départementales et Régionales ont de grandes chances d’être repoussées, crise sanitaire oblige.
En attendant, chaque parti se prépare. « À Droite, l’objectif des Départementales est d’abord de conserver les 10 cantons et d’essayer d’en gagner un pour espérer conquérir le Département, détenu depuis 150 ans par la Gauche », commente un fin analyste de la politique gardoise. En 2015, la Droite et le Centre étaient à un cheveu (soit un canton) de l’emporter. À Nîmes, les élus avaient profité - voir encouragé - les divisions de la Gauche.
La situation nîmoise met à mal l’union
Cinq ans plus tard, le contexte politique est très différent. À Nîmes, l’union de la Droite et du Centre n’est plus. Elle s’est arrêtée avec la guerre que se sont livrés aux Municipales le maire LR de Nîmes, Jean-Paul Fournier, et son rival centriste, Yvan Lachaud. Difficile aujourd’hui d’espérer créer une dynamique similaire à celle de 2015... Dans les autres cantons, les élus Les Républicains repartiront toutefois avec leur binôme centriste. C’est le cas sur Alès 2 où le conseiller départemental UDI, Philippe Ribot, repartira avec sa binôme LR Valérie Meunier.
La problématique est essentiellement sur le canton de Nîmes 1. Le maire Jean-Paul Fournier - qui choisit ses candidats - n’en démord pas : il souhaite « éliminer » Thierry Procida, le président de l’UDI qui a soutenu Yvan Lachaud aux Municipales. Pour ce faire, Jean-Paul Fournier a adoubé le tandem formé par son premier adjoint Julien Plantier et Sophie Roulle, son adjointe à la Culture.
Quelle sera la stratégie de Thierry Procida pour conserver son canton ? S'alliera-t-il avec La République en marche et le MoDem ? Essaiera-t-il jusqu'au bout de convaincre le maire de Nîmes de le soutenir ? « Le maire est très remonté contre Thierry Procida. Il pourrait peut-être mettre des candidats pour fragiliser celles des élus de la majorité municipale… Mais ça sera quand même difficile pour eux de trouver de bons candidats et de faire campagne ! », poursuit notre source.
Nîmes 2 dans le viseur du maire Jean-Paul Fournier
Parmi les territoires où « un coup est possible », la Droite vise le canton de Nîmes 2 où sont actuellement élus le communiste Christian Bastid et Amal Couvreur. Sur ce canton, le vote Rassemblement national est assez bien implanté. La municipalité envisage donc d’adouber l’adjoint Marc Taulelle. Ce dernier avait créé la polémique, il y a quelques mois, en appelant les élus LR à accepter les voix de ceux du RN pour l’élection du président du conseil départemental. Reste à savoir avec quelle adjointe Marc Taulelle pourrait maximiser ses chances de l’emporter.
Au-delà des candidats canton par canton, la Droite doit aussi se trouver un chef de file. Ancien leader, Laurent Burgoa vient d’être élu au Sénat : «Je ne pourrais pas présider le conseil départemental en cas de victoire, en raison de la loi sur le cumul des mandats. » Sans compter que « je n’entends pas partir du Sénat, ça ne serait pas correct vis-à-vis des électeurs », précise le néo-sénateur. Quid alors de son remplaçant ? Le maire de Saint-Gilles et ex-candidat à la présidence de Nîmes métropole, Eddy Valadier ? Ou encore le maire de Saint-Césaire-de-Gauzignan, Frédéric Gras sur le canton de Alès 3 ? Les candidats ne manquent pas... Le problème chez Les Républicains sera surtout de se mettre d'accord.
Coralie Mollaret