Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 31.01.2021 - abdel-samari - 8 min  - vu 3069 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme chaque dimanche, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un apéritif hebdomadaire à déguster sans modération !

Dans le Gard, En marche arrière... Que s’est-il passé dans la tête des marcheurs gardois ce 10 janvier ? Ce qui devait être un grand jour pour le parti a visiblement tourné au cauchemar. Rappelez-vous : depuis la Présidentielle, le mouvement d’Emmanuel Macron rend vert de jalousie les partis politiques traditionnels. « Nous avons 3 500 adhérents ! », revendiquait fièrement son représentant dans le Gard, Jérôme Talon, il y a trois ans. Une affluence qui, à l’écouter avant les fêtes de Noël, ne s'est pas démentie. À comparer avec les petites centaines de militants Parti socialiste ou Les Républicains, il y a de quoi rouler des mécaniques ! Pourtant, ce fameux dimanche 10 janvier, le moteur a toussé. Ce jour-là, les marcheurs étaient appelés à renouveler les animateurs de leurs comités. Un vote électronique afin de désigner un binôme homme/femme capable de faire vivre le mouvement. À l’issue du scrutin, c’est la douche froide. Par endroit, le taux de participation a frisé le ridicule : sur les 423 adhérents de Nîmes 1, seulement 19 ont voté ! Pas terrible, terrible… Interrogée, la nouvelle co-référante, Valérie Rouvérand, tente de justifier : « Pour voter, il fallait se certifier, c’est-à-dire envoyer une copie de sa carte d’identité. » Selon elle, cette démarche a refroidi les électeurs. Soit. Seulement, il semblerait que des animateurs, eux aussi, ont eu froid. Dans certains comités, comme à Bellegarde ou Gajan, personne ne s'est porté candidat. Résultat, la direction du parti a dû nommer des "animateurs intérimaires". Tout cela ne fait que confirmer finalement les mauvais résultats locaux du parti lors des dernières échéances électorales. Et ne présage rien de bon pour les Départementales et Régionales à venir. Ce mouvement né à l'occasion de la Présidentielle 2017 connait déjà la pire période de son existence, seulement quatre ans après sa création. Porté par une personnalité hors norme, Emmanuel Macron, qui a permis la victoire. Il est voué à la disparition en 2022 si d'aventure le président de la République ne parvenait pas à s'imposer une deuxième fois. Et même en cas de victoire, pas sûr que l'Assemblée nationale soit remplie de députés LREM. L'ancien monde semble donc avoir désormais de beaux jours devant lui...

10 euros, un pactole. Condamné par la cour administrative d’appel de Marseille à une astreinte de 5 000 euros par jour jusqu’au démontage de sa crèche installée dans la cour de l'Hôtel de ville prévu le 3 février prochain, le maire de Beaucaire a lancé un appel au don auprès de la population. Julien Sanchez semble avoir été entendu par quelques militants frontistes. Sauf que ces derniers ont encore du mal à faire la différence entre la Ville et la communauté de communes de Beaucaire présidée par le socialiste Juan Martinez. Ce dernier vient de recevoir un chèque d’un montant de 10 euros de la part d’une Beaucairoise à destination du CCAS de la Ville. Les services de la CCBTA l’assurent, ils transmettront bien la somme prochainement à Julien Sanchez. Mais avec 10 euros, la mairie de Beaucaire n’ira pas loin. En effet, il pourrait être condamné à verser plus de 80 000 euros pour sa crèche illégale… Mais au Rassemblement national, rien n’est impossible. Rappelons que la dette du parti de Marine Le Pen s’élève à 24 millions d'euros en 2018. Pour l’éponger, le mouvement va aussi lancer un appel aux dons…

Départementales : Nicolas Meizonnet veut y retourner. En plus de son poste de député, Nicolas Meizonnet se voit bien conserver celui de conseiller départemental. Alors qu'il affirmait jusqu'alors ne pas avoir pris sa décision, la réflexion de l'élu Rassemblement National du canton de Vauvert semble avoir fait son chemin. "Il y a de grandes chances que je me représente, nous a-t-il confirmé cette semaine. C'est sur ce scrutin que j'ai été élu en mon nom propre et cela compte pour moi. Et notre parti a un coup à jouer. On va essayer d'aligner les meilleurs candidats sur chaque canton pour remporter le Département." Après l'échec des Municipales, ce scrutin plus politique pourrait offrir de meilleures chances au parti d'extrême-Droite.

La future prison d'Alès n'a pas dit son dernier mot. Du côté de la capitale des Cévennes, on reste encore confiant sur l'installation d'une future prison sur le territoire. Malgré les vents contraires soufflant de Nîmes, Christophe Rivenq, président d'Alès Agglo ou encore Jean Rampon, sous-préfet d'Alès, on bosse, on se triture le cerveau. Il y a quelques jours, les deux hommes ont fait une nouvelle proposition aux services du garde des Sceaux pour un terrain situé dans une commune proche d'Alès. "Un terrain qui répond à toutes les attentes, sans population à très grande proximité", nous fait savoir une source proche du dossier qui ne veut pas revivre la polémique de Boisset-et-Gaujac. À Nîmes on reste pas inactif pour autant. En tête la députée Françoise Dumas qui aurait obtenu l'assurance d'une implantation nîmoise par Paris. La guéguerre continue donc entre les principales villes du Gard... Au détriment de l'intérêt général probablement.

Dolorès Orlay-Moureau pousse aussi la chansonnette. L'adjointe en charge de la Santé, l’Hygiène et à la Prévention des risques sanitaires à la ville de Nîmes a plusieurs cordes à son arc. Belle surprise de l'équipe Fournier, mobilisée sur de nombreux sujets, elle se distingue depuis plusieurs mois. On n'avait pas imaginé qu'elle avait aussi un talent insoupçonné : la chanson. Ces dernières heures, comme pour fêter le retour de l'émission The Voice sur TF1 samedi prochain, elle a pris le temps, face caméra, d'interpréter le célèbre titre de Louis Armstrong "What A Wonderful World" dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. Une voix pas trop mal même si l'accent anglais mérite d'être approfondi. Allez Dolorès, encore un peu de travail et on aura trouvé notre Nouvelle Star de Nîmes !

Une nouvelle directrice pour le Sitom Sud Gard. À compter de demain, le président du Sitom Sud Gard (Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères), Richard Tibérino, accueillera une nouvelle directrice. Il s'agit de Brigitte Segura qui gère depuis 2006 le Smepe (Syndicat mixte entre Pic et Étang). Dans le Gard, l'Héraultaise ne risque pas d'être dépaysée. Depuis plusieurs mois, les élus se divisent sur l'opportunité de créer un deuxième incinérateur à Nîmes. À Lunel, la tendance est inverse et certains veulent réduire la part d'incinération dans le traitement des déchets.

Départementales : à la recherche du bon casting. À Droite comme à Gauche, chaque clan passe ses troupes en revue pour les prochains élections départementales. Mardi, le Sénat a acté le report du scrutin au plus tard le 20 juin. Parmi les cantons stratégiques, on retrouve celui de Calvisson. Le socialiste Christian Valette, élu depuis 1995, devrait raccrocher. Pour le remplacer, sa binôme Maryse Giannaccini pense au maire de Salinelles, Marc Larroque. En face, Les Républicains réfléchissent à investir le duo Jean-François Durand-Coutelle, maire Saint-Geniès-de-Malgoirès, et Sylvie Royo, ex-candidate aux Municipales de Sommières. Reste à savoir si Madame Royo fera mieux que sa maman, Josette Royo-Boucoiran, candidate avant elle.

Saint-Geniès-de-Malgoirès : un coup à Gauche, un coup à Droite. Il y a plusieurs mois, avant les Municipales, Jean-François Durand-Coutelle, alors en campagne, grenouillait au Parti socialiste. Désireux de s'entretenir avec l'ex-président du Département, Denis Bouad, ou de rencontrer la présidente socialiste de la Région, Carole Delga, l'intéressé espérait que le parti l'aide dans son ascension. Ça, c'était avant. Avant de rencontrer le Nîmois Les Républicains Franck Proust que M.Coutelle a soutenu pendant la campagne pour la présidence de Nîmes métropole. Aujourd'hui encarté chez Les Républicains, l'élu s'occupe de l'Assainissement et partira aux Départementales. En politique, il faut savoir tourner sa veste mais toujours du bon côté.

Le retour en grâce de Jean-Jacques Granat. À Marguerittes, les Départementales pourraient réserver bien des surprises. Élu au Département depuis 30 ans, William Portal vient de perdre les élections Municipales. De quoi le mettre en difficulté pour le scrutin départemental de juin. Du coup, la Droite cherche à tirer parti de la situation. Elle pense présenter le maire de Manduel, Jean-Jacques Granat, qui avait eu quelques mots avec le nouveau président de Nîmes métropole, Franck Proust. Il faut dire que le Manduellois lui avait préféré le maire de Saint-Gilles, Eddy Valadier, lors de l'élection de la présidence. Un outrage pour le Colisée. Jean-Jacques Granat partirait avec la deuxième adjointe de Bouillargues, Marie-Pierre Tronc. L'édile a donc des chances de revenir dans les petits papiers des Républicains. Du moins, s'il gagne. 

Le maire de Rousson sur le canton de Rousson ? Les prochaines élections départementales seront marquées par le départ de Jacky Valy, le conseiller départemental communiste du canton de Rousson depuis... 48 ans ! Pour le remplacer, les militants du PCF préfèrent qu'un autre de leur camarade le remplace. Une manière de garantir le maintien de leur groupe de six élus au conseil départemental. Les "cocos" insistent donc sur leur poids dans le secteur, proposant la candidature du maire de Rousson, Ghislain Chassary. Un autre candidat a également bien envie d'y aller : le socialiste Arnaud Bord, élu de la Ville d'Alès et ex-permanent de la fédération PS. Que les négociations commencent !

Ambiance. On savait déjà que les relations entre le président de l’Agglo du Gard rhodanien, Jean-Christian Rey, et la vice-présidente de la Région, Agnès Langevine, étaient, comment dire, pas au beau fixe depuis que le premier avait ouvertement critiqué la seconde sur la gestion des déchets et son désaccord sur la possibilité de construire un deuxième incinérateur dans le département. On l’a encore vu vendredi lors de l’inauguration en grande pompe de la borne « Vehicule to Grid » à Bagnols/Cèze. Pendant que la vice-présidente de la Région déroule son discours, le président de l’Agglo bavarde avec son voisin, et se fait reprendre de volée devant tout le monde par la première, gênée par le bruit de fond. Jean-Christian Rey se venge quelques minutes plus tard : là c’est à lui de parler, et il fait une incise bien sèche sur « le problème d’exutoire des déchets » rencontré sur le territoire, pour lequel « il faut être pragmatique et pas dogmatique. » Message direct à Agnès Langevine qui l’a sans doute apprécié.

Photo DR Objectif Gard

Bagarre d'images chez les colleurs d'affiche. Entre le Rassemblement national et le Parti communiste, les élections départementales ont déjà démarré. Depuis plusieurs jours, les militants jouent au chat et à la souris. En témoigne notre photo où quelques heures après que les amis de Marine le Pen ont collé leurs affiches, les copains de Vincent Bouget ne ne sont pas gênés pour les recouvrir dans la foulée. Ne pas laisser un seul espace à l'extrême-Droite dans une élection qui s'annonce à haut risque pour la majorité de Gauche au Département. Avec une abstention record annoncée... Les Cocos l'ont bien compris !

On s'en fout. Ce samedi vers 15 heures, Bernard Baumelou, le directeur du cabinet du président Proust, devait s'emmerder. Alors, il s'est dit, tiens si j'écrivais un email à Objectif Gard et à d'autres rédactions locales pour donner quelques ingrédients sur la stratégie et la vision de la Droite pour les prochaines années de l'Agglo nîmoise. Ou pour justifier les augmentations de taxes et d'impôts annoncées par notre rédaction. Non, non. Il nous a écrit "pour notre parfaite information" afin de nous "informer qu’Arnaud Julien rejoint le cabinet du président de Nîmes métropole en remplacement de Jules Lobry-Deblick, qui avait dû quitter prématurément son poste pour raison familiale." Oui d'accord et donc ? Pas plus... Ah si il a "également le plaisir de nous préciser que Sabine Torres est confirmée dans ses fonctions de directrice de la communication." Bon, bon bon. Bernard laisse tomber. Tu ne sais pas y faire. Pour les indiscrétions du dimanche, il faut un peu plus de mordant !

La rédaction

Abdel Samari

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio