SAINT-GERVAIS De l'eau de rose made in Gard, le nouveau projet de Virginie Bruguier
De l'eau florale aux roses de Damas 100% made in Gard. C'est ce qu'espère produire Virginie Bruguier. Cette habitante de Saint-Gervais de 39 ans a décidé de se reconvertir dans l'agriculture et la production de PPAM (plantes à parfum, aromatiques et médicinales). Elle a lancé une cagnotte sur Miimosa pour bénéficier d'un petit coup de pouce dans son installation.
Ce n'est pas la première fois que Virginie Bruguier change de vie. Photographe professionnelle au départ, elle a bifurqué dans le secteur de la petite enfance. Depuis quelques mois, elle a repris un virage à 180° pour s'installer comme productrice de PPAM. La réflexion a fleuri pendant la période covid-19. Le besoin de se rapprocher de la terre se faisant de plus en plus pressant.
Elle-même consommatrice de plantes médicinales et aromatiques, la Saint-Gervaisienne a décidé de franchir le pas. Elle a obtenu un baccalauréat "Productions horticoles" par correspondance et passe des formations avec la Chambre de métiers agricoles, notamment pour apprendre à distiller. Elle a déjà commencé au premier semestre 2021 à mettre en place son champ entièrement bio devant la maison pour produire ses tisanes. Une trentaine de variétés peuplent ce bout de terre : camomille, mélisse, verveine citronnelle, hellychrise mais aussi tagètes fruit de la passion ou menthe-chocolat. Quant au nom de sa société, il est déjà tout trouvé : "Fleurs d'arTisane".
L'eau de rose est reconnue pour ses bienfaits contre le vieillissement de la peau
Au total, Virginie Bruguier va disposer de trois terres s'étendant sur un demi hectare. En plus de cultiver, sécher et élaborer ses tisanes, elle crée des bougies parfumées ornées de pétales de fleurs. Plus original encore, elle projette de créer un champ de rosiers de Damas afin d'en tirer l'hydrolat et proposer à la vente de l'eau florale de roses. La rose en culture n'est pas du tout présente dans le Gard, mais Virginie a fait quelques essais cet été et le résultat est très satisfaisant.
"Les terres en bord de Cèze sont riches en limon et correspondent bien à la rose de Damas. Cette variété est très qualitative, résiste à la sécheresse et aux maladies. Les plants sont très vigoureux et peuvent mesurer jusqu'à 3 mètres de diamètre", assure-t-elle. L'eau de rose est connue notamment pour ses bienfaits contre le vieillissement de la peau ou pour la cicatrisation. On peut aussi l'utiliser en pâtisserie pour parfumer délicatement macarons et cupcakes.
Accueillir le public pour faire découvrir la distillation et les plantes
L'installation complète est prévue pour fin 2022 mais avant d'y parvenir, Virginie Bruguier a besoin d'un peu d'aide. Parce que le parfum de la rose est si subtil, il a besoin d'un distillateur à part. Sinon d'autres odeurs pourraient perturber ses fragrances. La productrice a besoin de fonds pour l'acquérir ainsi que 170 rosiers de Damas. Il reste une dizaine de jours pour compléter la cagnotte qui culmine déjà à 1 600 € sur les 3 000 € espérés.
En plus de son activité d'agriculture, la Saint-Gervaisienne veut être au contact des autres et transmettre son savoir-faire. Elle a déjà en tête d'accueillir des groupes sur son exploitation pour leur montrer la confection de tisane, la distillation ou encore les faire participer à la récolte. Elle souhaite aussi se rendre dans les écoles et les Ehpad pour stimuler jeunes et moins jeunes à travers les odeurs.
Marie Meunier
Pour aider le projet de Virginie Burguier à voir le jour, vous pouvez faire un don sur la cagnotte Miimosa : www.miimosa.com/fr/projects/le-bonheur-est-dans-les-roses?fbclid=IwAR3aA05SZ0FesHMnk8JF1OGvko_OOR296pV5WDaN11qN9spo7ZrayuiyBaY