NÎMES Remonté, Jean-Paul Fournier dénonce les incohérences et les dangers de la ligne LGV
A proximité de la Bastide, le sénateur-maire de Nîmes Jean-Paul Fournier a invité la presse ce jeudi matin pour dénoncer les menaces que fait peser le chantier de la Ligne LGV Nîmes-Montpellier à ses administrés. Il envisage de porter plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui ».
Les pieds dans la boue et le bras tendu vers le chantier d’Oc’via, le sénateur-maire de Nîmes observe les réalisations avec dépit. En cause, des passages (pour que l’eau s’écoule) de 3 mètres d’un côté et de 50 cm quelques mètres plus loin qui débouchent sur les chemins ou habitations qui jouxtent le chantier.
Jean-Paul Fournier fustige l’attitude du constructeur : « C’est inadmissible de la part d’Oc’via qui a l’air de se foutre complètement des risques. Cet ouvrage met en danger la vie d’autrui. Ce chantier représente un réel danger », prévient le maire de Nîmes. La raison de sa colère est simple : si tout a été pensé pour la bonne réalisation de la ligne LGV, la sécurité des riverains semble avoir été mise de côté comme l’explique Jean-Paul Fournier : « On va se retrouver avec des mas inondés et de la flotte sur les chemins des canaux. Ils n’ont pas prévu de faire des bassins en amont. Toute la plaine sera inondée ».
Venu en voisin, Jean Ithurralde, viticulteur qui travaille à proximité du chantier, n’est guère plus rassuré : « A la moindre pluie, nous ne pourrons plus rentrer sur nos terres pendant plusieurs jours d’affilée ». D’autres riverains se mêlent à l’attroupement pour dénoncer les coupures d’électricité fréquentes en raison des travaux. Bref, le chantier inquiète. Jean-Paul Fournier l’a bien compris et songe, en réaction, à porter plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » et à inviter le nouveau préfet à visiter le site. Si d’ici là l’eau n’a pas tout recouvert…
Tony Duret