NÎMES Coup de projecteur sur l'école inclusive au collège du Mont Duplan
Hier, jour de rentrée, la rectrice d'académie, Sophie Béjean, s'est rendue au collège du Mont Duplan à Nîmes. Une visite placée sous le thème de l'école inclusive avec la mise en avant des dispositifs dédiés à accompagner les élèves ayant un besoin éducatif particulier.
C'est en compagnie de Philippe Maheu, Dasen (Directeur académique des services départementaux de l'éducation) du Gard, de Julien Plantier, premier adjoint à la ville de Nîmes, de Philippe Berta, député, et des conseillers départementaux Nathalie Nury et Christian Bastid, que la rectrice d'académie Sophie Béjean s'est rendue hier au collège Mont Duplan de Nîmes. Une visite traditionnelle en ce jour de rentrée. Si la rectrice a visité des classes ordinaires, cette venue était placée sous le signe de l'école inclusive. Il s'agit d'assurer une scolarisation de qualité pour tous les élèves de la maternelle au lycée par la prise en compte de leurs singularités et de leurs besoins éducatifs particuliers.
Et dans ce domaine, le collège nîmois est doté de différents dispositifs. La première classe rencontrée, composée de sept élèves, est une unité d'enseignement rattachée au Crop (Centre de rééducation de l'ouïe et de la parole). Des enfants sourds et muets pour la plupart qui bénéficient d'une accompagnatrice en langue des signes. "D'ailleurs Madame la rectrice c'est la deuxième langue de la République et elle n'est pas reconnue comme langue au bac, mais comme une option", interpelle la responsable de cette classe. "C'est une question pour un parlementaire", glisse avec sourire le Dasen dans l'oreille du député Philippe Berta. "Je ferai une question écrite à Jean-Michel Blanquer à ce sujet", s'engage ce dernier. "Je le relèverai auprès du ministre de l'Éducation", assure également Sophie Béjean.
Des élèves qui, pour certaines matières notamment les mathématiques et la technologie, rejoignent leurs camarades. C'est le fondement de l'école inclusive dont le principe est de n'exclure personne. "Le but est d'apporter une réponse adaptée à chaque enfant", fait savoir l'enseignante Audrey Pucheral. Place ensuite à une classe intégrant 12 élèves du dispositif Ulis (Unités localisées pour l'inclusion scolaire) atteints en majorité de retards cognitifs, mais là aussi en cours d'année certains sont totalement inclus. La délégation est également partie à la rencontre d'une classe de troisième Segpa (Section d'enseignement général et professionnel adapté) qui, contrairement aux deux premiers dispositifs, ne concerne pas des enfants porteurs de handicap, mais qui ont des difficultés scolaires. Alors dès la quatrième, à raison de plusieurs heures par semaine, des ateliers sont mis en place pour découvrir diverses activités : cuisine, couture, menuiserie, maçonnerie... Une découverte qui leur permet ensuite de se tourner vers un CAP ou un Bac pro.
Concernant l'école inclusive, un nouveau dispositif fait son apparition cette année au Mont Duplan, c'est l'unité pédagogique pour élèves allophones arrivants. Il s'agit d'enfants qui viennent d'arriver sur le territoire et qui vont donc suivre des cours de Français. En fonction de leur maîtrise, ils intégreront ensuite un cursus ordinaire. "C'est un dispositif qui fonctionne en renouvellement tout au long de l'année", précise Philippe Maheu. Ce dispositif a été transféré depuis le collège de la Révolution. "L'école inclusive est une priorité du gouvernement qui augmente chaque année les effectifs de conseillers ASH (Adaptation scolaire et Scolarisation des élèves Handicapés). Il y a un besoin croissant pour répondre à la demande", rapporte Sophie Béjean. Dans le Gard, ce sont 5 500 élèves qui bénéficient d'un accompagnement personnalisé.
Corentin Corger