Les syndicats relancent la machine contre la loi El Khomri et appellent à une journée de mobilisation reconductible ce 28 avril.

Chez l'intersyndicale (FO, CGT, Solidaires, FSU), on bat le fer tant qu'il est encore chaud. Après les défilés du 9 et 31 mars qui avaient réuni entre 600 et 1,7 millions de manifestants partout en France, l'appel est à nouveau lancé pour ce jeudi 28 avril. Un troisième épisode qui pourrait se prolonger dès le lendemain. En effet, des assemblées générales vont être tenues dans les entreprises par les organisations syndicales pour voter un prolongement de la mobilisation, "jusqu'au retrait effectif de la loi" précise Jean Carbonnel de la CGT. Sans le dire vraiment, les syndicats lorgnent sur l'évolution de Nuit Debout et espèrent une mobilisation qui s'inscrivent dans la durée. "Nous y sommes très attentifs mais restons dans nos prérogatives" argue le secrétaire général de la CGT Simon Gévaudan.

En un mois, 200 personnes ont tapé à la porte du syndicat, trois fois plus que d'habitude. "On sent un ras le bol, la pression commence à monter" relance Bruno Chaniac de Solidaire, avant que Simon Gévaudan n'ajoute : "Chez Perrier, nous en sommes à la cinquième journée d'actions. Maintenant, on ne marque plus que la date et l'heure, ils savent". Près de 22 000 tracts ont aussi été distribués en dix jours. En plus d'une journée de manifestation dans tout le département - départ des Jardins de la fontaine à Nîmes à 15h - c'est un aussi un appel à la grève général qui est lancé.

Baptiste Manzinali