PONT-SAINT-ESPRIT Le député Anthony Cellier à la rencontre des gendarmes
« Un gendarme doit être curieux, un parlementaire doit l’être tout autant », explique le parlementaire, qui a pu découvrir une brigade composée de 19 gendarmes, auxquels s’ajoutent les 6 gendarmes de brigade de contact de Cornillon.
Autant de militaires qui veillent sur 22 communes et 24 000 habitants, dont 10 000 à Pont-Saint-Esprit. « Nous sommes à la confluence de plusieurs départements et régions et la délinquance n’a pas de frontières, surtout avec la proximité de l’autoroute », présente le lieutenant Didier Perrin, qui commande la communauté de brigades de Pont. Une situation géographique certes privilégiée sur de nombreux aspects, mais qui fait de la brigade de Pont « une brigade chargée », note le chef d’escadron et commandant de la compagnie de Bagnols, Nicolas Destriez.
L’activité des gendarmes y est notamment chargée sur les atteintes aux biens (les dégradations ou vols), même si cet indicateur connaît pour l’instant une baisse sur 2018 tout comme celui des cambriolages. Des chiffres à consolider, mais qui récompensent l’action des gendarmes, et notamment l’arrestation d’une bande de malfaiteurs dans le Gard récemment.
« Le bleu est très dissuasif pour les malfaiteurs »
Et outre le travail d’enquête, les gendarmes spiripontains affichent une importante présence sur le terrain, notamment car « le bleu est très dissuasif pour les malfaiteurs », note le lieutenant Perrin. C’est d’ailleurs la principale mission de la brigade de contact de Cornillon, un dispositif nouveau qui date de l’année dernière : « ils sont focalisés sur la mission de contact, en développant des partenariats comme le dispositif Protection citoyenne, ils sont tout le temps dehors », affirme le chef d’escadron Destriez.
D’autres indicateurs sont moins encourageants. C’est le cas pour les violences, souvent intra familiales sur le secteur de Pont, et la sécurité routière. Sur ce point, même si on ne déplore aucun mort depuis le début de l’année sur le territoire de la communauté de brigades, le nombre d’accidents y a fortement augmenté.
« Dégager des points de réflexion »
Le député Cellier a aussi pu découvrir l’activité de la brigade de recherches de Bagnols. Une unité qui vient apporter son aide technique pour les affaires de petite et moyenne délinquance et qui compte 10 gendarmes qui travaillent en civil et en voitures banalisées, notamment sur des cas sensibles de meurtres, viols aggravés, vols avec arme, cybercriminalité, ou encore sur la mort du ressortissant allemand sur le camping de Saint-Julien-de-Peyrolas lors des intempéries du 9 août.
Les gendarmes ont également présenté au parlementaire leurs outils informatiques et le matériel qui équipe le véhicule d’intervention de la brigade, qui comprend une herse, des gilets pare-balle, un kit de prélèvement ou encore une mallette de « gel des lieux ». Un épisode qui inspirera au député Cellier une future question écrite au gouvernement sur la possibilité de conventionner avec des laboratoires privés pour accélérer l’analyse ADN sur les affaires criminelles.
« Outre de mettre à l’honneur les forces de sécurité, ces visites permettent de voir ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas, de dégager des points de réflexion, comme pour la question écrite que je compte produire », explique Anthony Cellier, qui se sent « plus l’aise dans l’hémicycle pour argumenter à partir du réel. »
Thierry ALLARD