Publié il y a 9 jours - Mise à jour le 22.06.2024 - Thierry Allard - 2 min  - vu 2969 fois

ROCHEFORT-DU-GARD Une opération de sécurisation menée dans le massif de l’Yeuseraie

Gendarmes, agents de l'OFB, de l'ONF, de la police municipale et élus ce samedi matin au départ de l'opération à Rochefort-du-Gard

- Photo : Thierry Allard

Comme chaque année à pareille époque, une opération de sécurisation du massif forestier de l’Yeuseraie, qui couvre 10 000 hectares entre Rochefort-du-Gard, Valliaguières, Saint-Victor-la-Coste et Lirac, était menée ce samedi sous la houlette de la communauté de brigades Roquemaure-Rochefort.

« Il s’agit d’une opération conjointe, coordonnée, avec la mairie de Rochefort, celle de Lirac, les agents de l’OFB, de l’ONF, la police municipale et la gendarmerie », présente le lieutenant Samuel Blachon, commandant de la communauté de brigades. Six gendarmes, deux policiers municipaux, deux agents de l’ONF, deux agents de l’OFB et trois élus, dont les maires de Rochefort Rémy Bachevalier et de Lirac Cédric Clemente, qui est par ailleurs président du Syndicat intercommunal à vocation unique (SIVU) de l’Yeuseraie, ont participé. Une opération menée donc après le 15 juin, date de l’entrée en vigueur de l'arrêté du préfet interdisant notamment l'usage du feu en forêt jusqu’au 15 septembre.

« L’intérêt de la mener en début d’été est d’assurer notre présence sur le massif pour dissuader les mauvais comportements, reprend le lieutenant Blachon. On parle d’emploi inapproprié d’engins motorisés, qui génèrent des accidents, du dégât sur le domaine, et le risque feu. » Premier problème, les engins motorisés. « On s’aperçoit que malheureusement, on a des actes d’incivisme, avec des engins motorisés, de type motos et quad, qui dégradent fortement certaines pistes », expose Cédric Clemente, alors que le SIVU de l’Yeuseraie, qui gère 95 kilomètres de pistes DFCI, dédiées aux pompiers, a investi « 1,8 million d’euros en 12 ans sur les pistes », rappelle-t-il.

Autre danger, évident : le feu, et pas que par des fumeurs distraits. « Il y a des barbecues, ça arrive, souvent au bord de l’eau, explique Pascal Guenot, de l'ONF. C’est pour ça que c’est important de se montrer. Et contrairement à ce qu’on croit, ce sont souvent des locaux qui font du feu. Il ne faut pas oublier que 95 % des incendies sont d’origine humaine. »

Cette opération, vue comme préventive, peut aussi s’avérer répressive : l’année dernière, deux timbres-amendes de 135 euros avaient été dressés à deux motards. Cette année, aucune verbalisation n’a été dressée, et une dizaine d’usagers de la forêt ont été sensibilisés entre Rochefort et Lirac. « Quand dans la forêt les usagers rencontrent un déploiement sur le terrain, ça parle et on se dit que la forêt doit être respectée et partagée, rajoute Rémy Bachevalier. Ça dissuade. »

Thierry Allard

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