Objectif Gard : Que pouvez-vous nous dire de votre nouvel album qui sort le 29 mars ?

Bon Entendeur : Pour ce troisième album, qui va sortir à quelques jours seulement de nos deux dates à l’Olympia, contrairement aux deux précédents, on a décidé de faire une vraie pause et d’arrêter notre tournée en France pour se concentrer sur le travail en studio. On voulait prendre le temps de se poser sur cet album, pour réfléchir et faire quelque chose qui nous ressemble plus. On est partis dans le centre de la France pendant plusieurs semaines, c’est la première fois qu’on travaillait comme ça, et on est contents du résultat. On a hâte de le présenter à nos auditeurs.

Avez-vous décidé de garder la même formule à base de remixes ?

On n’a aucun intérêt à faire trois fois le même album, donc on a voulu tenter un nouvel exercice. Les sonorités vont changer, on s’éloigne de ce côté remixes de vieilles chansons francophones pour exploiter d’autres horizons, notamment en Méditerranée. On explore d’autres instruments, il y aura des chansons qui sonneront italiennes, grecques… Et surtout il y aura beaucoup plus de productions originales, on s’est entourés de chanteurs et de chanteuses pour cet album.

Avez-vous quelques secrets à partager sur l’élaboration de cet album ?

Il y aura 12 chansons, mais pour arriver à ces 12 chansons, on doit d’abord faire des dizaines et des dizaines de maquettes. On essaie de trouver la direction artistique dans laquelle on veut aller, se mettre d’accord sur des mots-clés que vont évoquer nos musiques… Avec le temps, ces mots changent, on réalise que certains sons ne se mélangent pas à d’autres, ou que le résultat n’est pas homogène. C’est pour ça qu’on a pris notre temps, notre album a eu le temps de mûrir. Après on a utilisé des instruments de différents pays, qui rappellent différentes cultures méditerranéennes. On veut véhiculer une image de voyage, de croisière, tout en gardant une esthétique des années 70 ou 80.

Comment vous est venue l’idée de faire des remixes, qui sont à l’origine de votre succès ?

On a commencé par faire des mixtapes en 2013, sur les dix dernières années on a dû en faire une cinquantaine. Et au fur et à mesure, on s’est rendus compte qu’on éditait de plus en plus les morceaux, une ligne de basse par ci, une batterie par là… Bref on faisait des remixes sans le savoir. En 2016, on s’est dit que ça pouvait être cool de sortir nos propres sons, et on a sorti « Le temps est bon » d’Isabelle Pierre. Aujourd’hui encore ,c’est notre morceau le plus écouté, avec plus de 100 millions d’écoutes sur Spotify et un disque de diamant. Ça nous a un peu dépassés.

Vous serez à l’affiche de L’ID-ILE festival à Avignon le 8 juin, c’est la première fois que vous venez jouer dans la région ?

Non, pas du tout ! En fait, nous on vient d’Aix-en-Provence alors on connait bien Avignon. C’est d’ailleurs là qu’on a fait notre première date post-covid, après quatre mois d’inactivité et surtout après l’annulation de tous nos concerts en 2020 ! Donc on connait bien la ville, on y venait souvent pour voir des copains, mais c’est la première fois qu’on y vient pour un festival de cette ampleur.

Quelles sont vos attentes pour ce festival ?

On ne s’attend à rien ! On aime bien ne s’attendre à rien, comme ça on est toujours surpris et souvent agréablement surpris ! Nous ce qu’on veut, c’est véhiculer l’énergie la plus positive possible, en espérant que les gens connaissent déjà un peu notre musique. Et s’ils ne la connaissent pas, que ça leur plaira et qu’on sera à la hauteur des attentes des festivaliers. Dans tous les cas, c’est toujours un immense plaisir de revenir jouer dans le Sud de la France !