Publié il y a 1 an - Mise à jour le 14.06.2023 - Corentin Migoule - 2 min  - vu 938 fois

ALÈS De l'ingénierie au service de l'industrie : le bassin alésien au rebond

ALÈS AGGLO

Alès Agglo est lauréate du programme "Rebond industriel".

- Corentin Migoule

Le bassin alésien vient d'être lauréat de la deuxième vague de l'appel à manifestation d'intérêt (AMI) "Rebond industriel France 2030". À ce titre, le lancement du comité de pilotage avait lieu ce mercredi 14 juin dans les locaux du Hup. 

Si Alès Agglomération faisait déjà partie des 149 territoires d'industrie de France, la voici lauréate de la deuxième vague de l'appel à manifestation d'intérêt (AMI) "Rebond industriel France 2030", dispositif impulsé par l'État en 2022 en vue de donner suite à son plan France Relance. 10 millions d'euros ont déjà été levés à ce titre entre 2020 et 2021 aux bénéfices de plusieurs projets industriels locaux.

Mais ce contrat Territoires d’industrie s'avère être "une fusée à deux étages" tel que l'a signifié le sous-préfet de l'arrondissement d'Alès ce mercredi après-midi, dans les locaux du Hup. Une réunion "de plus d’une heure" venait de lancer ce comité de pilotage et allait être suivie d'une présentation de l'opération aux principaux industriels du territoire. 

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Alès Agglo est lauréate du programme "Rebond industriel". • Corentin Migoule

"C’est de l’argent et de l’ingénierie qui vont nous être proposés", a vulgarisé Christophe Rivenq, président d'Alès Agglomération, désireux de rendre plus concret ce dispositif aux contours parfois abscons pour le commun des mortels. En effet, le dispositif pour lequel le bassin alésien a été retenu est basé sur la combinaison de deux axes majeurs : un appui d'ingénierie pour faciliter l'identification de nouveaux projets industriels via l'élaboration d'une feuille de route, et le soutien en subventions et avances remboursables pour booster les projets industriels détectés.

Concrètement, le territoire bénéficiera d'un accompagnement en ingénierie de 100 jours-hommes durant trois mois et d'une enveloppe de 1,5 M€. "Ce sont des missions "commando" concentrées dans le temps pour apporter plus d’ingénierie aux territoires d’industrie concernés", a lui aussi résumé Jean-Baptiste Gueusquin, directeur du programme Territoires d'industrie.

À ses côtés, Christopher de Laburthe a présenté la Banque des territoires comme "l’opérateur de cette ingénierie", autrement dit "l’un des compagnons de route" de ce dispositif de financement. Une vingtaine d'entreprises du bassin ont déjà été auditées par le groupement d'intervenants sélectionnés, lequel fait cohabiter les cabinets Ancoris, Studio Reset, Inec et June partners.

"C’est vraiment du sur-mesure !"

Son objectif au terme de trois mois de diagnostic n'est autre que de synthétiser l’intégralité des entretiens individuels et des rencontres avec les entreprises par l'intermédiaire d'une feuille de route résumant "le plan d’actions opérationnelles et concrètes" qui vont permettre au territoire d’accélérer en matière de développement industriel. "Si on est arrivé en France à freiner le déclin de l’industrie, ici on le développe", s'est enthousiasmé Alexandre Coulet, référent industriel du programme Territoires d’industrie à l'échelle locale.

Et le président du réseau Leader Occitanie d'enchaîner : "On passe aujourd’hui sur une phase d’accélération, de rebond pour certains. Cet effet boost va permettre à des entreprises de s’agglomérer à des projets et, pourquoi pas créer des briques industrielles qui commençaient à nous manquer." Avec un temps d'avance, "on est en train de tracer ici ce qui va se passer sur le territoire français à l'avenir", a conclu le dernier nommé. 

Une "dynamique collective remarquable" a déjà été perçue sur le territoire par le cabinet Ancoris qui rendra les conclusions de sa mission à l'automne. "C’est vraiment du sur-mesure ! On n’essaiera pas de faire ici ce qui a été fait à Dunkerque ou ailleurs", a planté Christophe Rivenq, martelant une fois de plus que le développement industriel d'Alès reste conditionné à un raccordement à l'autoroute tel que le prévoit le projet de contournement de Nîmes par l'ouest. 

Corentin Migoule

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