Créée en 1992, l’Indication Géographique Protégée Vins des Cévennes a officialisé son logo ce matin, à Alès. Une étape importante pour les 50 caves et 20 coopératives de l'appellation qui espèrent une meilleure visibilité à travers la France.

Il a fallu plus de 20 ans aux vignobles cévenols, de Sommières à Bagnols-sur-Cèze, pour obtenir leur logo, face aux géants voisins du Languedoc. "Auparavant, les consommateurs achetaient le Pays d'Oc, plus connu. Puis les Cévenols se sont mis en quête de reconnaissance. Notre vin est singulier par sa fraîcheur montagnarde et sa chaleur du sud. Sa qualité a monté. Il ne nous manquait plus que ça", assurent Séverine et Raphaël Dubois, installés à St-Cézaire-de-Gauzignan.

Aujourd'hui, la production de l'IGP Cévennes reste modeste mais est de plus en plus significative. "Sur 8 millions de bouteilles produites chaque année - contre 760 pour le Pays d'Oc-, 85% sont vendues en région. Mais nous nous exportons désormais à l'étranger, au Canada, aux Etats-Unis et en Europe. Nous sommes même en train de négocier avec les Coréens", souligne Christian Vigne, Président du Syndicat IGP Vins des Cévennes.

Plus que des retombées commerciales, les 70 caves cévenoles espèrent surtout des retombées en terme d'image et de notoriété. "Notre visibilité est faible. Elle va changer", souhaite Horace Pictet, vigneron à Saint-Nazaire-des-Gardies, près d'Auduze.