COMMERCE La nouvelle "Table de Coco" cartonne près d'Alès
Ouvert depuis le 1er mai dernier au n°17 de la très passante avenue Jean-Moulin à Saint-Christol-lez-Alès, le restaurant de burgers et mets corses baptisé "La Table de Coco" cartonne au point d'arborer 5 étoiles en matière d'avis Google.
Si on décide d'aller manger à "La Table de Coco" pour la qualité des burgers et des produits corses qui y sont servis, on y revient pour la bonhomie de sa gérante, Corinne Gosset. En toute discrétion, sans communication grandiloquente à l'époque pour lui laisser le temps de grandir à son rythme, cette énergique quadragénaire a ouvert son restaurant au n°17 de la très passante avenue Jean-Moulin à Saint-Christol-lez-Alès le 1er mai dernier. Depuis, le succès est au rendez-vous. "Ça fonctionne très bien. En termes de fréquentation, ça monte crescendo", prévient Corinne Gosset, originaire de la Vaunage et Saint-Christolenne depuis deux ans.
Mieux encore, les plus de 100 avis recueillis par l'établissement sur Google sont unanimes : c'est un sans faute avec 5 étoiles ! "Pour les dix premiers, il s'agissait de connaissances. Il ne faut pas prendre les gens pour des jambons", admet "Coco" avec une admirable franchise. D'autres sont ceux de parfaits inconnus qui ont adoré la popotte saint-christolenne. "Nous sommes arrivés avec mon mari et ma fille, la faim au ventre, 1h plus tard nous étions repus ! Nous avons été accueillis comme des rois. Coco, son mari et son fils sont incroyablement gentils, c'est une famille qui gagne à être connue", écrit notamment Camille.
Souriante, chaleureuse et volubile, la dernière nommée ne s'embarrasse pas avec la superficialité d'une bienséance démesurée et dit les choses telles qu'elle les pense. "J'admire les gens qui ont des restaurants quand je vois le boulot que ça représente pour un petit snack comme celui-là", confie-t-elle par exemple. Mais le contact avec les clients lui rappelle chaque jour pourquoi elle a choisi ce métier. "Je suis commerçante depuis l'âge de 20 ans. Les gens font partie de ma vie. Je ne pourrai jamais travailler enfermée dans un bureau. Il faut que je papote", sourit celle qui a travaillé pendant 13 ans dans le prêt-à-porter à Nîmes avec Pierre, son compagnon.
Parce que son restaurant est une affaire familiale, son fils Lucas, 16 ans, est mis à contribution au service. Corinne met un point d'honneur à ce que celui-ci soigne son savoir-être. "J'ai dit à mon fils, si tu n'as pas le sourire et la gentillesse quand tu sers, je te scalpe !", se marre-t-elle. Et d'ajouter : "Le sourire, ça part des yeux et ça va jusqu'à la bouche !" Au quotidien, le sien ne la quitte jamais, sauf quand on tente de la photographier. "Je n'aime pas trop ça", peste Corinne Gosset, plus habile pour assembler ses burgers. D'ailleurs, pour apprendre son nouveau métier, la Saint-Christolenne a suivi une formation chez le vice-champion de France de burgers, Guillaume Bescond, à Caveirac.
Depuis l'ouverture, son pain arrive chaque jour de la boulangerie d'Adell située à quelques hectomètres du restaurant. "Il est délicieux !", précise la mère de famille. À La Table de Coco, il faut compter une douzaine d'euros pour déguster un burger, seul ou accompagné de frites fraîches. Il est à choisir au sein d'une carte volontairement resserée de cinq burgers, uniquement des créations "maison", dont le "Coco", un burger à base de poulet croustillant, cheddar, lard et oignons confits, le tout assorti d'une sauce curry ou mayonnaise.
"On ne peut pas avoir une grosse carte avec des produits frais", justifie Corinne Gosset. Un nouveau burger débarque malgré tout chaque semaine pour enrichir l'offre permanente à laquelle appartient également le burger végétarien, clin d'œil à l'ancien snack végan qu'abritait le local. Lorsqu'il n'est pas au service, Pierre fait office de testeur privilégié. "J'adapte mes recettes en fonction de ses retours", avertit la quadragénaire. Salades repas, planches de charcuterie et de fromage corse alimentent aussi la carte du restaurant.
"J'ai la chance d'avoir un fournisseur corse", savoure "Coco", laquelle n'a pas manqué de nous raconter comment ce partenariat s'est noué. Par le biais d'une amie corse, elle a en effet dû montrer patte blanche à ce fournisseur en se faisant passer pour la cousine de cette native de l'Île de Beauté. Ça valait bien ce petit mensonge tant la qualité des mets corses qu'elle vend est appréciée.
Aussi, alors qu'elle avait davantage misé sur la vente à emporter, Corinne se surprend à remplir quotidiennement son restaurant. La restauration sur place dans un cadre boisé et cosy où peut être dressée une petite quinzaine de couverts est souvent privilégiée. Si le couple savoure ce démarrage prometteur, "Coco" rêve d'offrir un jour une terrasse appréciable à ses clients pour les ailes de saison. En plein été indien, on la comprend !
La Table de Coco, restaurant ouvert tous les soirs, du mardi au dimanche, et le midi, uniquement le jeudi et le vendredi.