GARD La CCI vote son budget et présente son nouveau DG
Budget voté à l’unanimité et arrivée de Grégoire Pierre-Dessaux.
« Établissement public, la Chambre de commerce et d'industrie a un budget strict et encadré. Nous, nous ne perdons pas 50 milliards comme ça ! Nous sommes proches des chefs d’entreprise et nous travaillons pour l’intérêt général et pour les chefs d’entreprise du Gard » explique le président Éric Giraudier.
Le 18 novembre, la Chambre consulaire a dû voter son budget et il fut voté à l’unanimité. « Le budget ? C’est le moyen de se donner les moyens financiers d’agir en faveur du territoire et de 50 000 entreprises gardoises. L’économie est systémique et si on aide les entreprises, on aide tout le territoire » poursuit Éric Giraudier.
Il faut dire que l’année 2025 sera une année charnière pour la CCI du Gard. Au-delà des tensions en tout genre, la Chambre déménagera et ira s’installer sur les bords du périph, dans sa toute nouvelle Maison De l’Entreprise. Comme nous y sommes, le chantier se déroule bien, pas de mauvaises surprises au niveau des coûts et par de retard de chantier annoncé. Donc, l’emménagement se fera dans les trois premiers mois 2025 et l’inauguration en juin 2025.
Pour le trésorier Éric Butel, les choses ne sont pas simples, mais l’élu compose. « Construire et organiser une CCI pérenne est notre but. En dix ans, les dotations de l’État ont été divisés par quatre ! »
Le budget rectifié 2024 et le budget initial ont donc été votés. Bien. Mais l’état des finances est contraint, il faut alors investir en générant des revenus propres à la CCI du Gard.
Surtout que l’État a même prévu de ponctionner de l’argent sur les fonds de roulement des 100 CCI françaises. Pas facile car aucune ne connaît la hauteur du prélèvement. Seule l’enveloppe globale de 40 millions a été annoncée.
« Dans l’idéal, on nous prendra 56 000 euros, dans le pire des cas ça sera 145 000 euros, mais le budget ne tient pas compte de cela… Depuis que je suis en poste, donc depuis 2016, la CCI percevait une Taxe pour Frais de Chambre de plus de neuf millions d’euros, aujourd’hui, nous sommes à quatre ! Nous avions prévu d’être à l’équilibre, mais nous aurons probablement et malgré tout cela un léger excédent brut d’exploitation d’un million d’euros. Les budgets 2024 et 2025 devraient donc être positifs car les ventes faites ces dernières années nous ont rapporté de l’argent que nous avons placé puis investi. Nous avons aussi fait attention à nos frais de personnel, tout est réfléchi ! » affirme Éric Butel.
Pour arriver à s’en sortir, il faut des mettre en place et faire avancer des projets d’achat et d’investissement. « On dit ce qu’on fait et on fait ce qu’on dit ! La maison est bien tenue et avec de nombreuses activités » assure le président Giraudier.
« En 2025, nous devrions faire un petit emprunt pour le chantier de rénovation du CFA d’Alès. Nous sommes le deuxième formateur du Gard et nous nous devons d’avoir des infrastructures opérationnelles. Il y en aura pour environ 200 000 euros dont la moitié seront à notre charge (NDLR, le reste à celle des partenaires). »
La CCI fait aussi le bilan de deux salons qu’elles organisent. Nimagine et Miam !. À Nîmes et à Alès. Pour Éric Giraudier, « Il ne faut pas être grandiloquent mais faire des actions pour le territoire… Pour Nimagine, nous avons dépassé nos objectifs et visiteurs comme exposants sont satisfaits, ce qui nous pousse à racheter le Parc des Expos, chose que nous devrions faire d'ici à la fin 2024. »
Concernant le salon Miam ! proche d’Alès, « Là aussi, nous avons atteint nos objectifs avec 20 500 visiteurs heureux d’être venus. »
Mais la CCI ne s’arrête pas là. L’année 2025 sera dure, les six premiers mois font peur à quelques économistes. Pour éviter la casse, la Chambre proposera, dès début 2025, une action importante qu’elle appelle « Veille TPE ».
Comme son nom l’indique, la CCI est un acteur au plus proche de l’économie du territoire et elle a toutes les cartes en main pour connaître la santé économique des uns et des autres.
Éric Giraudier l’explique. « On ne peut pas changer la macroéconomie mondiale mais on peut essayer d’aider localement. Les délais de paiement s’allongent déjà et nous savons identifier les entreprises qui auraient besoin de Veille TPE. Nous allons identifier, caractériser, qualifier et mettre en place des relations en contactant celles que nous jugeons un peu fragiles pour les aider à passer ce cap compliqué avant la cessation d’activité. »
Nouveau venu dans la maison mais déjà vu en poste dans le Gard, Grégoire Pierre-Dessaux est le directeur général de la CCI du Gard. Ancien directeur de cabinet du préfet du Gard, le voilà prêt à mettre les mains dans un autre cambouis.
« J’avais le souhait de revenir dans ce département pour m’implanter au plus près de l’activité économique. Avec la CCI et les enjeux qu’elle couvre, il me revient de proposer des choses en adéquation avec les entreprises du tissu local. De plus, la MDE où nous allons bientôt emménager sera la première CCI « verte » de France ! Nous devons aussi définir les enjeux structurels mais nous pensons déjà à la connaissance, au développement et à l’apprentissage de l’intelligence artificielle. »
Les prochaines dates importantes de la CCI du Gard seront les 21 novembre au Drop avec TransmiCCIble à 17h30, le 29 au Bic Innov’Up pour l’Occitanie Export Tour de 9h à 17h et le 2 décembre encore au Drop pour la journée du tourisme 2024. Enfin, les vœux de la CCI auront lieu à Paloma le mercredi 29 janvier 2025.