Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 03.07.2021 - thierry-allard - 2 min  - vu 1853 fois

GARD RHODANIEN Le nucléaire cherche toujours à recruter

Le site de Marcoule (Flickr / cc / Kmaschke)

Lors de la réunion de Cyclium, mercredi à Laudun-l'Ardoise (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

L’association des entreprises du secteur du nucléaire Cyclium s'est réunie ce mercredi à Laudun-l’Ardoise. L’occasion de faire le point sur l’état de santé d’une filière prépondérante dans le Gard rhodanien. 

Car l’association sonde ses membres chaque trimestre, et les résultats pour le premier trimestre 2021 ont été compilés. 44 entreprises ont répondu sur les quelque 65 qui composent Cyclium, et chez ces entreprises, « on remarque une hausse du chiffre d’affaires, présente le président de l’association Didier Giffard. C’est moins vrai sur la trésorerie comme sur les marges. » 

La visibilité des entreprises de la filière reste stable, à 3 à 6 mois, ce qui n’est pas extraordinaire. En revanche, « l’indice de confiance à un an atteint un record, le nucléaire a tiré son épingle du jeu », commente Didier Giffard. Il faut dire que l’activité n’a été globalement que peu impactée par la crise sanitaire, sauf la recherche au CEA Marcoule. 

La situation dans la filière est donc plutôt bonne, mais il y a un hic : le recrutement. « Trois entreprises sur cinq n’ont pas réussi à réaliser toutes les embauches prévues », présente Didier Giffard. En cause : des projets parfois décalés (17 % des cas), « mais ce n’est pas la cause première, explique le président de Cyclium. C’est plus une difficulté à trouver le bon profil. » Reste que « sur le trimestre à venir, 70 % des entreprises prévoient d’embaucher. » 

Sur la question du recrutement toujours, « il y a un sujet nouveau, une tension qui grandit, les départs se font en grande partie, 58 %, dans d’autres entreprises de la filière nucléaire, explique Didier Giffard. Quand les entreprises annoncent qu’elles vont recruter, elles le font en partie chez les concurrents. » Bref : le nucléaire manque de bras, et les entreprises du secteur se piquent les compétences. Une source de tension : un chef d’entreprise du secteur nous expliquait en off qu’un salarié formé équivalait à 100 000 euros d’investissement. Si c’est pour se le faire débaucher par un concurrent…

Reste un indicateur positif : les départs vers d’autres secteurs que le nucléaire ont chuté de moitié depuis le premier confinement. « C’est lié au fait que le nucléaire a bien résisté », analyse Didier Giffard. 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

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