Publié il y a 6 mois - Mise à jour le 27.04.2024 - Gil Lorfèvre - 4 min  - vu 857 fois

NÎMES Bientôt un parking poids lourds entièrement sécurisé au Kilomètre Delta

De gauche à droite : Benoît Amarger, Stéphane Djiane, Éric Giraudier et Fabien Dorocq.

De gauche à droite : Benoît Amarger, Stéphane Djiane, Éric Giraudier et Fabien Dorocq. 

- Photo Gil Lorfèvre

Éric Giraudier, président de la CCI Gard, a présenté ce vendredi les projets portés par la chambre consulaire au cours des prochains mois.

C’est accompagné de Stéphane Djiane, directeur exécutif du groupe Sofrapark, acteur français du marché des parking sécurisés poids lourds, et de Benoît Amarger, le dirigeant des transports gardois Berthaud, qu’Éric Giraudier, le président de la CCI du Gard, a présenté hier le projet d’un parking sécurisé pour poids-lourds qui devrait voir le jour d’ici trois mois au Kilomètre Delta à Nîmes. « Il s’agit là d’un projet qui répond aux attentes du marché, souligne le président consulaire. Et qui offre un équipement qui jusqu’ici n’existait pas sur Nîmes. »

160 places de parking

En effet, face aux enjeux de la sécurisation des camions auxquels sont confrontés aussi bien les transporteurs que les sociétés d’assurance, trois entrepreneurs gardois, en l’occurrence Benoît Amarger, Stéphane Djiane et Arnaud Aggoun, ont décidé d’acheter à la CCI de Nîmes pour un montant d’un peu plus d’1,5 M€ les quatre hectares de terrain qu’elle possédait jusqu’alors à la sortie de l’autoroute de Nîmes Ouest, et cela dans le but d’y construire 160 places de parking à destination uniquement des poids lourds. « Nous voulons créer un site entièrement sécurisé qui soit aussi une vraie zone de vie, explique Stéphane Djiane dont la société gère actuellement cinq projets de ce type sur toute la France qui, rappelons-le, ne possède à ce jour que 19 parkings sécurisés alors que l’Europe en prévoit 150 au cours des dix prochaines années. Nous allons aménager les lieux avec notamment des sanitaires, de la restauration, une laverie automatique, une aire de pique-nique, voire même une navette pour que les chauffeurs puissent rejoindre le centre-ville s’ils le souhaitent. »

Parking surveillé 24h /24

Les chauffeurs qui sont soumis à des obligations strictes de repos « sont en attente d’un service sécurisé de qualité, affirme Benoît Amarger qui est également président de la Fédération nationale des transports routiers du Gard. De cette manière, ils vont pouvoir se reposer dans un lieu dédié à cela, et éviter ainsi les stationnements sauvages qui souvent sont dangereux et parfois même dérangent les riverains. »

En termes de sécurité, le parking, dont pour l’heure seuls deux hectares sur les quatre acquis seront exploités, sera grillagé et équipé de caméras thermiques et dynamiques relayées à une société de sécurité et de gardiennage privée qui, si nécessaire, interviendra physiquement 24 h/24, sept jours sur sept. Il en coûtera entre 35 € et 45 € aux chauffeurs routiers. Une somme qu’ils pourront payer avec leur badge de péage autoroutier. « Nous allons investir plusieurs millions d’euros pour créer ce parking que nous voulons également éco-responsable avec, entre autres, l’installation de panneaux solaires et le recyclage de l’eau », précise Stéphane Djiane.

Rachat du parc des expositions à Nîmes

Parmi les autres projets portés dans les prochains mois par la CCI du Gard, on trouve également le rachat à la Ville, pour une somme qui n’est pas encore officiellement communiquée, du parc des expositions que gère actuellement la chambre dans le cadre du Délégation de service public. « Nous devrions finaliser cet achat au cours des prochains mois, indique Éric Giraudier. Notre idée est notamment de rénover le bâtiment et d’agrandir quelque peu sa surface afin d’étoffer le calendrier d’occupation. Et éventuellement de pouvoir le scinder en deux afin d’organiser, si nécessaire, deux manifestations en même temps. »

« On ne brade pas, on valorise ! »

Le patron de la CCI de Gard en a profité également pour faire un point sur l’avancement des travaux concernant la future Maison des entreprises située sur le périphérique de Nîmes, à hauteur du parc Georges-Besse. « Nous sommes dans les temps si on se réfère au calendrier initial, assure Éric Giraudier. Nous devrions nous installer dans les locaux en janvier 2025, pour une inauguration officielle prévue en avril ou mai. » L’évocation de cette construction, qui a tant fait parler d’elle au cours des derniers mois, a été l’occasion aussi pour le président consulaire de présenter la rationalisation du parc immobilier de la CCI engagée depuis plusieurs mois. « Nous avons vendu une dizaine de bâtiments. Ces bâtiments, pour la plupart, engendraient beaucoup de frais en termes d’entretien, d’aménagements énergétiques mais aussi d’assurances. » Aujourd’hui, la chambre ne possède plus que la future Maison des entreprises, le CFA de Marguerittes avec le rachat récent de la Maison de la garrigue, le CFA d’Alès et le lycée historique de l’avenue Général Leclerc à Nîmes. « Concernant ce campus, nous allons à la rentrée rapatrier les étudiants de BTS dans la maison des entreprises, et nous allons réaliser des travaux de rénovation au sein du lycée. Mais pour que ces travaux soient pertinents, il nous faut connaître les détails de la nouvelle réforme des lycées professionnels qui n’est toujours pas sortie ! »

Mise en place de Gard 2030

Au bilan, la CCI de Nîmes selon son président présente « 51 M€ d’actifs contre 46 M€ en 2016 quand nous avons pris les commandes. C’est le résultat d’une gestion dynamique des flux. Autrement dit, on ne brade pas, on valorise ! » Fort de ce résultat et souhaitant plus que jamais voir les chefs d’entreprises gardois participer au développement économique du département, la CCI du Gard vient d’initier une prospective baptisée Gard 2030 – clin d’œil à France 2030, le plan d’investissement d’avenir annoncé par Emmanuel Macron – dont le but est de consulter les 46 000 entreprises gardoises et autres associations, groupements économiques et organisations de branches, afin d’établir une série de propositions économiques à mettre en place dans les années à venir sur le département. « Nous voulons être une force de propositions pour l’avenir du territoire, déclare Éric Giraudier. Nous nous donnons un an pour rassembler et hiérarchiser les résultats de ces consultations qui seront présentés officiellement lors de l’inauguration de la Maison des entrepreneurs. » Entre temps, les dirigeants de la CCI de Nîmes auront sans doute lancé une opération d’influence auprès de l’État afin que le site nucléaire de Marcoule devienne un lieu de test des futurs SMR, ces réacteurs nucléaires de petits formats qui pourraient être fabriqués en usine avant d’être transportés sur site et qui surtout pourraient générer des centaines d’emplois dans le Gard.

Gil Lorfèvre

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