NÎMES La destination phare des congressistes à l'ouverture du palais des congrès ?
Emmanuel Dupart, directeur délégué chez France congrès et événements était à Nîmes il y a quelques jours pour rencontrer les socio-professionnels nîmois dans le cadre du développement du tourisme d’affaire local.
France congrès et événements, association présidée par David Lisnard, président de l’AMF et et maire de Cannes, fédère aujourd’hui une cinquantaine de villes et métropoles. Avec une double vocation : travailler sur le moyen terme afin d’accompagner les collectivités dans le développement des leviers stratégiques pour développer toute une économie autour des salons et congrès. Et attirer des entreprises venues de toute la France pour l’organisation de leur séminaire ou rencontres de collaborateurs.
Alors qu’un partenariat avec la Ville de Nîmes existait par le passé, il a pris fin en 2014. Dix ans plus tard, l’objectif est de relancer la machine. « Aujourd’hui, la volonté est de s’engager à nouveau pour porter les enjeux du tourisme d’affaires, dans la perspective de l’ouverture du palais des congrès », explique Xavier Labaune, directeur de l’office de tourisme de Nîmes.
L’enjeu, c’est clairement la pré-commercialisation du palais des congrès qui va s’opérer à partir de 2024. « Le marché est composé par des associations ou des institutionnels du monde médical ou scientifique. Généralement, avec une ancitipation plusieurs années à l’avance. Et la concurrence est là. Il faut donc une mobilisation locale très forte et une coordination des acteurs socio-professionnels », complète Emmanuel Dupart, directeur délégué chez France congrès et événements.
La nécessité aussi d’avoir une capacité des hôteliers à adapter leur cahier de réservation et à stabiliser les conditions générales ou particulières de vente. « Il ne faut pas des écarts de prix entre le moment où l’on passe la commande et le jour J de l’évènement. Il est donc nécessaire de sensibiliser les acteurs nîmois », rajoute Emmanuel Dupart.
Attractivité et compétitivité de la destination Nîmes
Après la crise covid, et les confinements successifs, les entreprises avaient décidé de mettre un terme à tout événement extérieur. Mais depuis, ajouté au changement de paradigme de la relation manageur-employé, l’organisation d’événements extérieurs connaît un boom phénoménal. « Les cahiers de commande sont déjà bien remplis pour 2024. Ce secteur a même une visibilité à 18-24 mois. Avec un atout considérable pour les villes et les métropoles qui prennent en compte l’éco-responsabilité. C’est même déterminant aujourd’hui dans le choix, renchérit le spécialiste des congrès. On arrive à mixer des réunions de collaborateurs et des moments sur des activités déterminantes pour aller chercher de la cohésion. Clairement, les stratégies d’entreprise ont évolué. Et Nîmes, par la richesse de son patrimoine et de son histoire, a une carte à jouer. »
Des stratégies de territoire, des parcours autour de congrès. Avec, cerise sur le gâteau, une destination innovante et durable. La clé du succès. « L’intérêt c’est aussi de parler d’une seule voix. Le touriste d’affaires ne veut qu’un seul interlocuteur, que ce soit facile. La volonté politique de monter en tourisme d’affaire est là, le palais des congrès le prouve. Maintenant, il faut que l’écosystème économique en prenne conscience », annonce Xavier Douais, adjoint délégué au Tourisme. Pour cela, des réunions de travail sont organisées avec les acteurs socio-économiques. « Avec en tête une donnée importante : un touriste d’affaires dépense deux fois plus qu’un touriste de loisirs. »
L’office de tourisme de Nîmes, à travers son bureau des congrès, se prépare pour une montée en puissance. « Nous devons agir comme un coordinateur, avec guichet unique pour l’ensemble du territoire dès que l’on reçoit les cahiers des charges », répond Xavier Labaune. Nîmes a toutes les qualités pour devenir le leader national du tourisme d’affaires. Un lieu qui bénéficie de nombreuses activités, d’une gastronomie reconnue et d’un patrimoine exceptionnel.
« Sans compter une connexion et des mobilités cohérentes et faciles. Nîmes est à 3h de Paris », lance l’élu nîmois. La nécessité aussi d’une montée en puissance des nuitées hôtelières. « Aujourd’hui, grâce à l’Unesco et le palais des congrès, deux hôtels vont se construire sur le site de l’ex-CCI. La résidence Odalys ne va pas tarder à ouvrir. L’Atria vient d’être cédé. On sent que tout cela bouge… » En ordre de marche, Nîmes espère récolter les fruits de ses investissements et de la mobilisation de tous les acteurs. Une première pierre début 2024 avec l’organisation du prochain congrès des Marchés de France se tiendra à Nîmes en février 2024.