De la rue Audibert au boulevard Gambetta. En quelques mois, le lieu d'accueil enfants-parents (LAEP) de la Miséricorde a intégré des locaux rénovés de frais, et surtout bien plus visibles. "On a plus de gens qui viennent qu'à la rue Audibert, constate le directeur des Œuvres de la Miséricorde, Christian Boschet. On aura peut-être besoin d'ouvrir une demi-journée de plus", a-t-il lâché devant des financeurs potentiels comme le président gardois de la CAF ou Christophe Rivenq, venu comme premier adjoint au maire et élu du centre communal d'action sociale (CCAS). 

Car entre la rue Audibert et ses nouveaux locaux, dont les travaux avaient démarré en septembre, la Miséricorde a perdu un acteur, le Département, qui a préféré se recentrer sur la petite enfance "spécialisé et pas généraliste", explique Christian Boschet en aparté. En conséquence, les agents départementaux, qui avaient participé au décollage et à la reconnaissance du service, ne sont plus dans les murs. Le directeur et la responsable du lieu, Yuna Gouhier, n'ont pas manqué de les remercier. 

Espace d'éveil, de motricité et de sociabilisation pour les enfants de 0 à 6 ans, le LAEP offre aussi aux parents, parfois perdus ou empruntés, un lieu d'écoute et de conseil en compagnie d'éducateurs. Dans son discours d'inauguration, Yuna Gouhier a d'ailleurs rendu les choses très concrètes en racontant la façon dont les parents entrent dans ce lieu, leurs attentes (s'ils en ont) et la façon dont ils se détendent avec le temps en racontant, par exemple, l'arrivée du bébé dans la famille.

Un lieu anonyme qui permet de se raconter sans crainte d'effet boomerang et d'instaurer un climat de confiance. "Votre présence, parents et enfants, est la meilleure récompense possible", a témoigné Yuna Gouhier aux parents présents. Tout en soulignant, elle aussi, que deux après-midis par semaine sont bien peu en comparaison des besoins (*).

* Le LAEP Parent'aise est ouvert les lundis et jeudis, de 13h30 à 16h30, sauf le 4e jeudi du mois et pendant les vacances scolaires.