ÉDITORIAL Carte scolaire dans le Gard : l'heure de l'ambition ?

Fermer des classes, c'est forcément envoyer un signal négatif. Pour la commune, pour le service public qu'il représente, et pour l'attractivité d'un territoire dans son ensemble.
Comme chaque année à pareille époque, la carte scolaire pour la rentrée suivante provoque les plus grandes inquiétudes. Avec un effectif moyen en baisse dans le département, les services de l'Éducation nationale tentent par tous les moyens l'adaptation au plus près de la réalité statistique. Sauf que les chiffres, comme le rappellent souvent les syndicats, on peut leur faire dire ce que l'on veut. Une seule chose compte aujourd'hui : que des classes soient ouvertes partout dans le Gard pour accueillir les écoliers d'où ils viennent. Cette volonté est encore plus forte aujourd'hui après les déclarations de l'ancien ministre de l'Éducation, désormais Premier ministre qui a fait du chantier éducatif, une priorité nationale. Au moment de la passation de pouvoir avec Élisabeth Borne, il est même allé plus loin en déclarant vouloir mettre toute son énergie pour "redonner espoir à cette génération, à ces parents, en œuvrant pour l'école de la République." Qu'il soit entendu ! Pourquoi alors, quelques jours plus tard, faire le contraire sur les territoires ? Particulièrement dans le Gard, département rural, pauvre, qui mérite toute l'attention pour éviter les décrochages scolaires et offrir les meilleures chances aux enfants. Bien sûr que l'on ne peut pas ouvrir des classes sans élève. Il est évident que l'argent public dépensé ne peut l'être sans contrôle. Mais fermer des classes, c'est forcément envoyer un signal négatif. Pour la commune, pour le service public qu'il représente, et pour l'attractivité d'un territoire dans son ensemble. Côté enseignant, le plus beau métier au monde s'est indéniablement transformé en souffrance ces dernières années. Au-delà des attaques terroristes qui ont meurtri toute une profession. Là aussi, il est temps de mettre concrètement les moyens nécessaires pour retrouver le goût de la transmission. Et offrir un revenu décent à ceux qui portent les générations futures. Oui, il y a eu des augmentations de salaires sous les mandats d'Emmanuel Macron. Le nier serait mentir. Mais c'est loin d'être suffisant si on veut porter une réelle ambition. Enfin, face à un monde en plein bouleversement, où les élèves sont désormais confrontés au poids des images venues d'ici et souvent d'ailleurs, sur les réseaux sociaux. Pour lutter contre la discrimination dans l'école républicaine qui n'accueille pas suffisamment les élèves en situation de handicap physique et mental. Il faut recruter et accepter des classes avec beaucoup moins d'élèves. Peut-être aussi rivaliser d’initiatives et d’innovations.
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