Depuis 2010, les rencontres internationales des véhicules écologiques (RIVE) réunissent décideurs publics et privés impliqués sur les enjeux de mobilité durable. La 14e édition des RIVE a débuté ce mercredi matin au Pôle mécanique Alès-Cévennes qui les accueille une année sur deux en alternance avec Paris.

Si l'ouverture inédite de l'évènement au grand public a longtemps été espérée par les organisateurs, elle a finalement capoté en raison du refus des concessionnaires locaux. L'édition 2023 s'est également ouverte sans S.A.S le Prince Albert II de Monaco. Comme en 2021 lorsqu'il avait préféré délivrer son message vidéo à distance en pleine pandémie, le prince souverain est resté à Monaco, empêché par une "collusion de contretemps insurmontables". 

Ce qui n'a pas empêché Marc Teyssier d'Orfeuil, fondateur des RIVE, de garder le sourire en annonçant à l'occasion des discours inauguraux du jour la participation de 850 personnes, un record ! Il s’agit de représentants de collectivités territoriales, de porteurs de projets et d’industriels, entre autres. Organisés pour la toute première fois en intérieur, "à l'abri de la chaleur", dans la salle climatisée du nouveau bâtiment l'Ingénium, les traditionnels cercles de conférences ont emaillé cette première journée. 

Ainsi, tandis que les exposants avaient migré du paddock nord (lequel sert de parking) au paddock sud où un inédit "village hydrogène" s'est établi, les premiers orateurs se sont attaqués à la thématique des "mobilités hydrogène, électrique et biosourcée". Avant eux, Marc Teyssier d'Orfeuil avait planté le décor : "Ce qui nous réunit aujourd’hui, c’est la planète. Hier nous avons eu la journée la plus chaude au monde avec un degré de plus en moyenne qu’il y a 50 ans."

Parce que c'était prévisible, voilà 13 ans que le dernier nommé a eu "cette idée saugrenue" de créer les RIVE "avec Max Roustan et Christophe Rivenq". Le président d'Alès Agglomération se souvient d'ailleurs que "beaucoup se gaussaient" d'eux à l'époque. "Nous étions peu nombreux, aujourd’hui nous sommes beaucoup plus. Ces rencontres ont fait évoluer les choses", se réjouit le dernier cité, tout en admettant que "le temps est long entre la recherche et la mise en œuvre".

Le rétrofit, le développement de l’hydrogène, du bioéthanol et "un meilleur maillage" du territoire en matière de bornes de recharge pour voitures électriques sont autant d'"orientations" énoncées en guise de préambule par les organisateurs ce mercredi matin. Députés, ministres et industriels allaient se charger d'étayer la démarche en la crédibilisant avec des "solutions pragmatiques". 

À Bernard Fautrier, conseiller spécial du prince Albert II de Monaco, revenait le privilège de clôturer cette première session matinale en lisant le discours qu'aurait dû délivrer le dernier nommé. "Plus que jamais, les véhicules écologiques doivent être au cœur de notre avenir. Il est indispensable de se focaliser sur la nécessité de développer des véhicules écologiques rapidement et à grande échelle. Les pouvoirs publics doivent encore faire mieux. Proposer des aides à l’achat et à la location de véhicules électriques, des tarifications avantageuses pour le stationnement et en matière de péages autoroutiers pour les automobilistes les plus vertueux", a-t-il notamment déclamé. Et de conclure : "La restriction des déplacements n’est pas une réaction appropriée au défi que nous affrontons." Les RIVE 2023 étaient lancées !